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Sur le plan humanitaire, les agences de l’ONU devaient lancer dans la journée à Genève un appel de fonds massif pour aider les Syriens, victimes de cette guerre qui a fait depuis mars 2011 plus de 94.000 morts selon une ONG syrienne, et poussé à la fuite près de six millions de personnes. Après la conquête mercredi, avec l’aide déterminante du Hezbollah chiite libanais, de Qousseir dévastée par deux semaines de bataille féroce, puis du village voisin de Dabaa, les soldats avançaient vers le bastion rebelle de Boueida al-Charqiya, soumis à un violent pilonnage.
Des centaines de blessés et de civils se sont réfugiés dans cette localité après la chute de Qousseir, un carrefour des routes d’approvisionnement pour l’armée et pour les rebelles situé dans la province centrale de Homs près de la frontière libanaise. La ville se trouve entre Damas et le littoral, fief de la minorité alaouite dont est membre le président Bachar al-Assad.
Même si les médias officiels ont annoncé la capture de Dabaa par l’armée, des combats avaient toujours lieu aux abords du village entre les soldats épaulés par les combattants du Hezbollah et les rebelles. Les analystes affirment qu’après Qousseir, l’objectif du régime est de prendre le contrôle total de la ville de Homs.
Plus au nord-est, l’armée massait des «milliers de soldats» dans la région d’Alep pour tenter de reprendre les positions rebelles notamment près de la frontière avec la Turquie. Le Hezbollah a «envoyé également des dizaines de ses cadres pour former des centaines de Syriens chiites au combat», selon lui. Les alaouites sont une branche du chiisme alors que les rebelles sont dans leur grande majorité sunnites.
Au lendemain de la reprise du point de passage de Qouneitra, le seul sur la zone de séparation entre la Syrie et Israël sur le Golan, des combats avaient lieu dans la ville parallèlement à un bombardement des forces régulières.
Israël, officiellement en état de guerre avec la Syrie, a renforcé son dispositif militaire sur la partie du Golan qu’il occupe depuis 1967, avec le déploiement de chars non loin du passage.