Les Nations unies font état d'un nombre important de civils admis dans les hôpitaux de la région depuis que les combats ont repris il y a deux semaines dans le dernier grand bastion de l'organisation djihadiste en Irak.
L'avancée des forces spéciales dans l'est et le nord-est de la métropole du nord de l'Irak s'est accélérée et les unités du Service de contre-terrorisme (CTS) ont atteint pour la première fois ce week-end les rives du Tigre, qui coupe Mossoul en deux du nord au sud.
Mais les affrontements dans le sud-est sont plus difficiles.
"Le problème est que l'EI se cache parmi les civils, c'est pourquoi notre progression est lente et très prudente", a expliqué le lieutenant-colonel Abdel Ami al Mohamedaoui, porte-parole des unités de réaction rapide de la police fédérale.
Ces forces spéciales ainsi que l'armée régulière ont pris les quartiers de Palestine et Sumer au cours des dernières 24 heures mais les djihadistes tirent sur les habitants qui tentent de fuir, a-t-il ajouté.
"Quand elles voient arriver les forces irakiennes, les familles fuient les zones contrôlées par Daech en brandissant des drapeaux blancs mais Daech les bombarde au mortier ou au coktail Molotov, et tire sur elles", a dit l'officier.
"Dès que l'EI se retire d'un quartier, les djihadistes bombardent à l'aveuglette et ce sont de violents bombardements".
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a déclaré que plus de 1.500 personnes avaient été hospitalisées dans les villes contrôlées par les Kurdes à l'extérieur de Mossoul au cours des deux dernières semaines.
L'opération de reconquête de Mossoul, qui mobilise quelque 100.000 hommes, a été lancée le 17 octobre dernier. L'EI contrôle la ville depuis juin 2014.