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Covax est le futur dispositif d’accès mondial au vaccin contre le nouveau coronavirus. Ce programme dont l’objet est de garantir un accès équitable à ce vaccin a été exposé au grand jour par l’Organisation mondiale de la santé. «Jusqu’à présent, 172 pays sont engagés dans le programme Covax, service mondial pour les vaccins, qui dispose du portefeuille de vaccins anti-Covid-19 le plus important et le plus diversifié au monde», a récemment révélé Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS. Etant considéré par l’Organisation onusienne comme faisant partie des pays et territoires à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, le Maroc, aux côtés de l’Algérie, de la Tunisie, ou encore de la Cisjordanie et de Gaza, entre autres, remplit les conditions pour bénéficier du système de garantie de marché (AMC) du Covax, une sorte de cerbère sanitaire co-dirigé par l’alliance "Gavi" pour les vaccins, l’OMS et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies. Une fois que les vaccins seront développés, le Covax aura donc la lourde tâche d’en garantir un accès équitable sur toute la planète, après qu’ils soient développés et autorisés pour utilisation, en sécurisant l’approvisionnement de 2 milliards de doses dans les pays qui ont misé sur ce dispositif. Au moment où on écrit ces lignes, plusieurs vaccins sont en lice «neuf vaccins font partie de ce portefeuille dynamique, qui est constamment révisé et optimisé pour garantir l’accès à la meilleure gamme de produits possibles», a précisé le boss de l’OMS. Puis d’ajouter : «Des discussions sont déjà en cours avec quatre autres producteurs». En sus, le COVAX offre la latitude aux pays de se procurer des doses supplémentaires du vaccin à condition qu’une telle action soit jugée nécessaire. Dans ce cadre, un accord signé il y a quelques mois entre l’Alliance Gavi, la CEPI et AstraZeneca, un groupe pharmaceutique né de la fusion en avril 1999 du suédois Astra et de l'anglais Zeneca, promet 300 millions de doses supplémentaires du vaccin candidat. Enfin si ce dernier est retenu par ledit mécanisme. En tout cas, une chose est sûre : afin justement de remplir ses objectifs, le déploiement du vaccin, et notamment les doses supplémentaires sera tributaire d’une évaluation de la vulnérabilité de chaque pays au virus. Pour participer au mécanisme du Covax, chaque pays devait envoyer une manifestation d’intérêt avant le 31 août. Autrement dit, maintenant, c’est trop tard. Pour les pays qui ont envoyé leur manifestation d’intérêt à temps, comme le Maroc, la confirmation de leur adhésion devrait avoir lieu le 18 septembre. Les premiers versements seront attendus par Covax avant le 9 octobre. Néanmoins, ce scénario bien ficelé a lourdement été critiqué. Bill Gates, ça vous parle ? Le magnat de l’informatique américain essuie une pluie de critiques depuis quelques mois et son implication dans la découverte d’un vaccin contre le Covid-19. Pis, il fait l’objet de théories complotistes. La première dit que Bill Gates contrôle l’OMS. A dire vrai, ce n’est pas totalement faux. La fondation Gates est l’acteur non étatique le plus puissant de la planète. Pour preuve, sa dotation financière est d’environ 46,8 milliards de dollars en 2018. Pour avoir un ordre de grandeur, ce montant est supérieur au produit intérieur brut (PIB) de la Côte d’Ivoire, de la Jordanie ou encore de l’Islande. Si la fondation Gates était un Etat, selon les données de la Banque mondiale, elle serait le 91e plus riche du monde. Et comme la fondation Gates est le deuxième contributeur direct au budget de l’OMS, on n’ira pas jusqu’à dire que le fondateur de Microsoft dirige l’OMS, mais sa voix et son avis pèsent. Ensuite, on prête à Gates l’intention de contrôler et tracer la population mondiale en implantant sous-cutanés des puces par le biais du vaccin contre le coronavirus. L’objectif étant d‘héberger les données de santé des individus et d’utiliser le Covid-19 «pour la surveillance généralisée des humains». Ces allégations partagées dans le monde entier semblent au premier abord farfelues. Mais un article du Monde Afrique instille le doute. En effet, l’article en question, paru en 2019, relate l’information selon laquelle la fondation Gates aurait financé la même année un projet imaginé par une équipe du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Il consistait à tester un «carnet de vaccination injectée sous la peau» au Kenya et au Malawi, avec pour but d’avoir une meilleure connaissance de l’historique vaccinal de chacun des pays où les dossiers médicaux sont parfois inexistants. Une volonté louable sanitairement parlant mais ô combien ambiguë éthiquement.