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Fondée au début du 9è siècle, la ville de Salé fut célèbre pour son port qui constituait le point focal des échanges commerciaux, et conférait à la ville son rôle dans le mouvement du “Jihad maritime” entre le XVème et le XVIème siècle, ce qui a contribué à forger l’image unique d’une ville qui a conservé, en dépit du brassage culturel ayant marqué son histoire, son identité distinguée comme en témoignent aujourd’hui les multiples monuments historiques qui ornent ses quartiers.
La préservation de ce riche patrimoine de l’humanité est au centre du projet d’aménagement de la Médina de Salé. Il se veut une réhabilitation de la ville pour lui permettre de perpétuer le rayonnement civilisationnel, culturel et humain qui est le sien à la faveur de restauration des monuments historiques, d’amélioration de la qualité de vie des habitants et des infrastructures, et de renforcement du tissu urbain et traditionnel de la ville.
Ce projet, qui sera réalisé entre 2013 et 2015, reflète une vision stratégique intégrée pour le développement du tissu urbain de la ville, et implique l’ensemble des secteurs socio-économiques, culturels et architecturels afin de répondre à la demande croissante des habitants en matière de services et d’équipements, a souligné le maire de la ville Noureddine Lazrak.
M. Lazrak, qui s’exprimait dans un entretien publié dans le 1er numéro de la revue de la commune urbaine de Salé, a indiqué que le projet vise à répondre aux besoins de base des habitants, à faciliter l’accès aux services économiques, sociaux et culturels et à ériger la ville en hub touristique et culturel important en utilisant au mieux son potentiel considérable et en renforçant, à terme, son positionnement sur la carte du patrimoine mondial de l’humanité.
Le projet se décline en huit volets pour un budget de près de 88 millions de dirhams, et sera financé par plusieurs départements ministériels, outre le conseil provincial, la commune urbaine de Salé, l’Initiative nationale pour le développement humain et nombre d’associations et de promoteurs immobiliers.
Volet phare de ce projet, la réhabilitation de l’ancienne médina concerne pour l’essentiel l’aménagement de plusieurs espaces verts, places, jardins, rues et marchés et la réorganisation de la circulation et de l’éclairage, selon les données de la commune. Il consiste également en l’aménagement d’hôtels et de résidences, la restauration des anciennes demeures, l’achat et la réfection d’hôtels, l’accompagnement des professions cible à travers un soutien technique, la formation et la protection des professions menacées de disparition.
Le projet de réhabilitation porte aussi sur la restauration des monuments historiques et des habitations menaçant ruine, l’aménagement de la corniche, de la route côtière, des voieries, des entrées de la ville et des établissements sportifs, outre le projet de la route de Kénitra et le réaménagement des quartiers sous-équipés.