L’affaire Tapie ou l’arbitrage suspect qui fait désordre

De sacrés clients dans les visées de la justice française dont Nicolas Sarkozy


AFP
Samedi 15 Juin 2013

L’affaire Tapie ou l’arbitrage suspect qui fait désordre
Le gouvernement français a annoncé jeudi qu'il entendait déposer un recours en révision pour faire annuler l'arbitrage suspect qui a accordé en 2008 403 millions d'euros à l'homme d'affaires Bernard Tapie.
Ce rebondissement intervient après que le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a été mis en examen mercredi pour "escroquerie en bande organisée" dans le cadre de l'enquête sur cet arbitrage dont a bénéficié Bernard Tapie pour le litige l'opposant au Crédit Lyonnais sur la revente d'Adidas. D'abord révélée par le Monde, l'information a été confirmée par les services du Premier ministre, qui s'en est expliqué un peu plus tard au micro de France Inter. Dans l'entourage de François Hollande, on indique que la décision de déposer un recours est une décision conjointe du président et du Premier ministre.
L'Etat devra engager son recours en révision devant la Cour d'appel de Paris, à laquelle il devra apporter des éléments nouveaux.
Une nécessité qui sera facilitée par sa constitution de partie civile dans le volet pénal de cette affaire, qui lui donnera accès au dossier. Si la Cour d'appel décide d'annuler l'arbitrage, le règlement du litige opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais repartirait alors de zéro.
Selon Europe 1, qui cite un proche de Nicolas Sarkozy, l'ancien président est furieux de la façon dont cet arbitrage est mis en cause, affirme "n'être jamais intervenu" et en veut à Claude Guéant, son ancien secrétaire général de l'Elysée.
L'ancien président du Crédit Lyonnais de 1993 à 2003, Jean Peyrelevade, s'est félicité de la décision du gouvernement.
"L'arbitrage sur une affaire de ce type est tellement contraire aux traditions républicaines et même à la loi qu'il ne pouvait être pris qu'avec un feu vert politique au plus haut niveau. Nicolas Sarkozy était probablement" au courant. La décision politique d'aller à l'arbitrage vient certainement du sommet de l'Etat, il y a une manipulation au niveau de l'arbitrage lui-même".


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