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Ainsi, parmi les fonctionnaires travaillant dans le secteur de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur, 38.691 personnes (12,66%) seront définitivement retirées du marché du travail d'ici 2021. La proportion de départs devrait être moindre parmi l’effectif des secteurs de la santé (5.301 personnes, soit 11,11%), l’économie et les finances (1.601, soit 6,68%), la justice (1.605, soit 8,24%), et l’intérieur (4.887, soit 4,19%). Le reste des secteurs connaîtra la mise à la retraite de 6.870 fonctionnaires.
« Ce sont des chiffres exacts puisqu’il s’agit des fonctionnaires issus du temps des recrutements massifs dans la Fonction publique. Et avec le durcissement de l’embauche au cours des dernières années, il est évident que le taux des départs à la retraite soit en hausse. En d’autres termes, il est normal que le nombre des sortants soit plus important que celui des entrants », nous a indiqué Abdelhamid Fatihi, secrétaire général de la Fédération démocratique du travail (FDT). Et de poursuivre : « Mais ces statistiques ne reflètent pas la réalité des choses puisqu’ils n’incluent pas les départs volontaires et les retraites anticipées. L’inclusion de ces deux composantes aurait donné un chiffre plus grand concernant les fonctionnaires civils ».
Pourtant, notre source estime que la vraie question est ailleurs. « Qu’il s’agisse de milliers ou de millions de fonctionnaires, il est essentiel de se demander comment l’Etat compte combler le vide qui sera créé par leur mise à la retraite », s’est-elle interrogée. Et d’ajouter : « Ceci d’autant plus que le PLF 2018 ne compte créer que 19.000 nouveaux postes budgétaires dont une grande part est destinée aux secteurs de la santé et de la sécurité. Et à ce rythme, il faut s’attendre à une pénurie d’effectifs au sein des administrations publiques dans les dix années à venir, notamment au niveau des compétences de qualité. Il convient de rappeler à ce propos que l’opération des départs volontaires de 2005 avait vidé l’administration de ses cadres les plus compétents ».
Cette situation suscite crainte et inquiétude chez Abdelhamid Fatihi. « Nous redoutons que l’administration profite de l’occasion pour embaucher via des contrats à durée déterminée ou indéterminée comme ce fut le cas dernièrement concernant le secteur de l’éducation nationale », nous a-t-il précisé. « Il est vrai que l’administration n’embauche plus comme auparavant. On est passé de 120.000 postes budgétaires créés chaque année à 20.000 voire 18.000. Il est vrai que cela allège la pression sur le budget de l’Etat mais la diète opérée par les pouvoirs publics n’a pas été accompagnée par une nouvelle politique de recrutements destinée à cibler les compétences pointues. En effet, il y a des évolutions importantes qui traversent l’administration et imposent de nouveaux profils comme c’est le cas pour l’administration digitale. Le hic, c’est que le PLF 2018 ne prévoit pas pareille orientation », a-t-il explicité.
Le secrétaire général de la FDT pense que l’Etat doit miser sur les recrutements de grande qualité et sur la formation continue. « Plusieurs compétences sont gelées au sein de l’administration publique et rarement sollicitées. Il faut donc commencer par l’utilisation de ces compétences en stand-by et cette mesure ne peut pas donner ses fruits sans une réforme du statut de la Fonction publique qui doit édicter de nouvelles dispositions visant à encourager et inciter les fonctionnaires à fournir plus d’efforts », a-t-il conclu.