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«Les indicateurs conjoncturels disponibles font état d’un rétablissement progressif de l’activité économique, à des rythmes dépassant les niveaux initialement attendus incitant des institutions nationales et internationales à revoir vers le haut leurs prévisions de croissance pour l’année 2021», indique la DEPF dans sa note de conjoncture de juillet 2021 (N°293) soulignant que cette évolution est le fruit de la conjonction de facteurs favorables.
Ces prévisions optimistes se basent «notamment sur les réalisations en matière de production céréalière dépassant de trois fois celles de la dernière saison ainsi que le regain graduel de confiance résultant de l’élargissement des campagnes de vaccination dans notre pays, la poursuite de la déclinaison du plan relance et le redressement de la situation économique chez nos principaux partenaires», explique-t-elle.
Selon les estimations de la DEPF, grâce aux conditions climatiques favorables qui ont marqué la campagne agricole 2020-2021, la production des céréales devrait atteindre 98 millions de quintaux, correspondant à une hausse de 55% par rapport à la moyenne des cinq dernières années et de 206% par rapport à la campagne précédente.
Sur le plan sectoriel, il apparaît que plusieurs secteurs d’activité non agricole sont parvenus à se rétablir courant l’année 2021. A en croire la DEPF, certains ont même pu atteindre leur niveau d’activité d’avant-crise.
Il est à souligner que «ce redressement de l’activité est perceptible notamment au niveau des secteurs des mines, du BTP, de l’énergie électrique et de certaines branches du secteur industriel», comme le relève la DEPF dans sa note.
En effet, au terme du premier trimestre 2021, la valeur ajoutée du secteur extractif a préservé sa bonne tenue, enregistrant un accroissement de 5,2% après +8,8% au quatrième trimestre 2020 et -0,5% au premier trimestre 2020.
Après trois trimestres successifs de baisse sous l’effet des restrictions dictées par la crise sanitaire, la valeur ajoutée du secteur du BTP a, de son côté, enregistré un léger redressement au terme du premier trimestre 2021, soit +0,2% après +5,8% un an auparavant, dépassant son niveau d’avant-crise (+6,1% par rapport à fin mars 2019), constate la DEPF dans sa note.
Selon la même source, les indicateurs de l’activité du secteur de l’énergie électrique ont, pour leur part, poursuivi leur renforcement à fin mai 2021, dépassant leur niveau d’avant-crise (fin mai 2019), en termes de consommation.
En ce qui concerne le secteur du tourisme, «la dynamique semble bien partie, suite à l’amélioration de la situation épidémiologique dans de nombreux pays exportateurs de touristes et aux récentes mesures prises par le Maroc visant à réduire les restrictions sur le déplacement des voyageurs désirant accéder au territoire national», note la DEPF.
S’agissant de la demande intérieure, il ressort de son analyse que la consommation des ménages aurait regagné sa vigueur courant 2021, bénéficiant de l’orientation favorable des revenus, notamment des ménages ruraux, la bonne tenue des transferts des MRE et la maîtrise du niveau général des prix.
En ligne avec le redressement des importations de biens d’équipement et la hausse des recettes des IDE, l’investissement aurait manifesté également des signes de reprise, selon la DEPF.
Dans sa note, il est aussi indiqué que les échanges extérieurs ont été marqués à fin mai 2021, par l’amélioration du taux de couverture de 2,7 points pour s’établir à 61% ; alors qu’au niveau des finances publiques, l’exécution de la loi de Finances 2021 à fin juin fait ressortir un léger creusement du déficit budgétaire de 1,7% pour se situer à 29,5 milliards de dirhams.
Quant au financement de l’économie, il ressort que la croissance des crédits bancaires a ralenti à +2,5% à fin mai 2021 après +6,5% l’année précédente.
Poursuivant leur tendance haussière à fin juin 2021, les indices boursiers MASI et MADEX ont enregistré des hausses respectives de 9,9% et 9,8% par rapport à fin décembre 2020 ; tandis que la capitalisation boursière s’appréciait de 9% pour s’établir à 637,5 milliards de dirhams.
Alain Bouithy