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L’ambitieux accord conclu samedi à Genève entre les Etats-Unis et la Russie sur le démantèlement de l’arsenal chimique syrien ouvre la voie à d’intenses tractations diplomatiques devant déboucher sur une résolution des Nations unies n’excluant pas un recours possible à la force contre le régime syrien.
Cet accord, annoncé par les chefs de la diplomatie américaine et russe John Kerry et Sergueï Lavrov, au troisième jour de discussions intenses, a été salué dimanche matin par le ministre chinois des Affaires étrangères, M. Wang Yi, pour qui il va «apaiser les tensions en Syrie».
L’accord fixe des échéances précises: Damas a une semaine pour présenter une liste de ses armes chimiques, et celles-ci doivent être enlevées et détruites d’ici la fin du premier semestre 2014.
En outre, le processus sera fixé dans une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU mentionnant le chapitre VII de la Charte qui ouvre la voie à de possibles sanctions, y compris au recours à la force en cas de manquement du régime syrien à ses engagements. Mais ce point reste encore entouré d’ambiguïtés.
Les discussions vont donc se poursuivre dans les prochains jours.
Dès dimanche, John Kerry est attendu à Jérusalem où il doit rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avant de s’envoler pour Paris. Il rencontrera lundi dans la capitale française ses homologues britannique William Hague et français Laurent Fabius pour un déjeuner de travail centré sur «les prochaines étapes, en particulier sur une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU», selon les termes mêmes d’un responsable du Département d’Etat tôt dimanche matin.
Les Etats-Unis estiment à 45 le nombre de sites liés au programme d’armes chimiques en Syrie et sont d’accord avec la Russie pour évaluer le stock à 1.000 tonnes, a précisé un responsable américain.
M. Lavrov a de son côté salué des discussions «excellentes». «L’objectif fixé en septembre par les chefs d’Etat russe et américain pour mettre sous contrôle les armes chimiques syriennes a été atteint», a-t-il déclaré.
A New York, les Nations unies ont formellement accepté samedi la demande d’adhésion de la Syrie à la Convention de 1993 interdisant les armes chimiques, a annoncé un porte-parole.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon «se réjouit» de cette adhésion. Mais parallèlement les mises en garde envers Damas se sont multipliées.
Le président américain Barack Obama, tout en saluant «une étape importante», a souhaité que le président syrien Bachar Al-Assad soit «à la hauteur de ses engagements». «Les Etats-Unis restent prêts à agir» en cas d’échec de la diplomatie, a-t-il averti.
Les rebelles de l’Armée syrienne libre ont, eux, rejeté l’initiative russo-américaine. «Nous, l’Armée syrienne libre, ne sommes pas concernés par cet accord», a déclaré le chef militaire de l’ASL, Selim Idriss.