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"Il y a un accord qui existe, il fonctionne, il doit être préservé", a plaidé Mme Mogherini lors d'une conférence de donateurs sur la Syrie à Bruxelles. Le président américain Donald Trump et son homologue français Emmanuel Macron ont souhaité mardi "travailler" ensemble sur un nouvel accord, suscitant une fin de non-recevoir immédiate du président iranien Hassan Rohani.
En effet, le président iranien a contesté mercredi la légitimité d'un éventuel nouvel accord sur le nucléaire iranien, en réponse à des propos tenus la veille en ce sens par ses homologues français et américain.
"Ensemble, avec le chef d'un pays européen, ils disent: +Nous voulons décider pour un accord conclu à sept+. Pour quoi faire? De quel droit?", a demandé M. Rohani dans un discours à Tabriz (nord de l'Iran), dans une référence implicite à Donald Trump et Emmanuel Macron.
MM. Trump et Macron ont fait part mardi à Washington de leur volonté d'aboutir à un "nouvel accord" avec l'Iran à propos du programme nucléaire de la République islamique.
Depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2017, M. Trump n'a cessé de brocarder cet accord conclu en juillet 2015 - sous son prédécesseur, Barack Obama - entre la République islamique et le Groupe 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie). M. Trump qualifie ainsi le texte obtenu à Vienne après d'intenses et longues négociations de "pire accord" jamais approuvé par son pays.
"Vous voulez décider de l'avenir [de l'accord]? Alors vous devez d'abord nous expliquer ce que vous avez fait" jusqu'ici pour l'appliquer, a déclaré M. Rohani, à l'occasion d'une cérémonie célébrant le choix de Tabriz comme capitale touristique du monde islamique pour l'année 2018.
"Vous voulez dire comment cela devrait se passer dans les prochaines années. Dites-nous s'il vous plaît d'abord ce que vous avez fait au cours des deux dernières années", a ajouté le président iranien, dont le pays accuse régulièrement les Occidentaux de manquer à leurs engagements.
M. Rohani a ainsi accusé le Trésor américain de prendre en otage la terre entière avec ses sanctions visant les banques qui viendraient à commercer avec l'Iran. Téhéran reproche aussi régulièrement aux pays européens de céder aux pressions des Américains.
M. Rohani a aussi fait allusion au fait que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), émanation de l'ONU, certifie régulièrement que l'Iran est en conformité avec les engagements qu'il a pris à Vienne pour brider son programme nucléaire afin d'apporter la garantie qu'il ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.
Avec l'accord sur le nucléaire, "nous avons montré notre bonne volonté au monde [...] Nous voulions prouver au monde que l'Iran ne cherche pas à se doter d'armes de destruction massive", a-t-il assuré. "Avec cet accord, nous avons fait tomber les accusations et prouvé que les Etats-Unis et Israël mentent à propos de l'Iran depuis des décennies", a-t-il encore déclaré.
Les partisans de l'accord international sur le nucléaire iranien assurent que celui-ci est la meilleure garantie pour empêcher que l'Iran se dote de la bombe atomique. M. Trump, lui, estime que l'accord est trop faible et qu'il n'apporte pas de garanties suffisantes sur la durée.
S'en prenant à M. Trump sans le citer, M. Rohani a lancé: "Vous n'êtes qu'un homme d'affaires [...] Vous n'avez aucune expérience en politique ni en matière de droit ou d'accords internationaux".