L’absence d’un dialogue intellectuel consacre le concept du choc des civilisations

L’intellectuel et homme de lettres marocain Bensalem Himmich a estimé récemment à Doha, que l’absence d’un dialogue intellectuel positif et productif, notamment entre l’Occident et le monde musulman, consacre le concept du choc des civilisations.
 Animant une conférence autour du thème : ‘’Les crises s’aggravent sans perspectives de règlement’’, dans le cadre de la 24è édition du Salon du livre de Doha, M. Himmich a expliqué que le patrimoine musulman ‘’invite au dialogue et à accepter l’Autre’’, ajoutant que les écueils entravant l’émergence de ce dialogue sont liés à l’anarchie linguistique véhiculée par quelques intellectuels occidentaux à travers les médias, liant l’islam au terrorisme, à la haine et à l’extrémisme.
Dans ce contexte, l’intellectuel marocain a évoqué les campagnes de dénigrement menées dans le monde occidental contre l’islam, visant à porter atteinte aux valeurs sacrées de cette religion, s’interrogeant sur les motifs de cette attaque délibérée et considérant que ce genre de positions entravent un dialogue réussi entre islam et Occident.
Face à la position injuste du ‘’lobby médiatique occidental’’ qui manipule l’opinion publique dans le cadre de son traitement médiatique de la religion musulmane, des éléments de la civilisation musulmane plaident en faveur de la légitimité du dialogue, a-t-il, toutefois, assuré.Et l’intellectuel marocain de juger que le dialogue est impossible avec des médias occidentaux dominés par des intellectuels extrémistes tels Bernard Lewis qui  prétend que ‘’l’entité sioniste est intouchable’’, qui sont aveuglés par leur force, ne recherchent pas le dialogue sauf si leur interlocuteur leur renvoie une image mettant en évidence leur force.
M. Himmich a, aussi, estimé que si le concept de la pensée plurielle n’est pas exploité à bon escient, il sera réduit à néant, considérant que la diversité et l’ouverture sont des termes qui peuvent avoir des effets dévastateurs s’ils ne sont pas liés à la communication.
Notre régression culturelle, le recul de notre enseignement sont les principaux obstacles entravant la dynamisation du dialogue, a-t-il jugé, regrettant que des personnalités arabes du monde des lettres adoptent la vision et les idées des Occidentaux.