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O comme Oreilles - Le trophée remis au champion d’Europe est reconnaissable entre mille. A cause de ses deux anses évidemment, dont on dit qu’elles ressemblent à des oreilles. De grandes oreilles qui font rêver les footballeurs du monde entier. Ce trophée n’est sans doute pas le plus beau et ne possède pas l’évident prestige visuel de la Coupe du monde. Mais dégage quelque chose de fort, par ses dimensions qui en font l’une des récompenses les plus imposantes (73,5 centimètres et 8,5 kilos). La Coupe d’Europe n’a pas toujours eu ce design. Après avoir été définitivement confié au Real Madrid en 1966, le trophée en forme d’amphore récompensant le roi du Vieux Continent a été remplacé par la coupe aux grandes oreilles telle qu’on la connaît aujourd’hui. Elle est née en 1967, imaginée par un artisan bernois, Jürg Stadelmann. A noter que les clubs l’ayant remporté à cinq reprises ou trois fois de suite sont autorisés à en conserver une version originale.
P comme Poteaux carrés – Ou quand la petite histoire est intimement liée à la grande. L’AS Saint-Etienne avait fait souffler un vent de fraîcheur sur la Coupe des champions au milieu des années 70. Après avoir atteint la finale en 1976, les Verts y défient le double tenant du titre, le Bayern Munich. La finale se joue à l’Hampden Park de Glasgow où les buts ont la particularité d’être délimités par des poteaux non pas ronds mais carrés. Cela aurait pu rester totalement anecdotique si les Stéphanois n’avaient pas heurté par deux fois en quelques minutes ces maudits poteaux, sur une frappe de Dominique Bathenay et une tête de Jacques Santini. Dominé mais pragmatique, le Bayern s’imposera en seconde période sur un tir de Franz Roth. Saint-Etienne ne rejouera plus jamais de finale mais rarement une défaite aura semblé aussi injuste que celle-ci. Les poteaux carrés, eux, sont entrés dans la légende, au moins du point de vue franco-français. Ils ont contribué à donner à l’Hampden Park son charme de 1904 à 1987, année où ils ont été remplacés par des montants plus traditionnels. L’an dernier, l’ASSE a tenté d’acquérir ces fameux poteaux pour son musée, avant de renoncer devant le prix demandé et de se contenter d’une réplique.
Q comme Quadruplé - Ferenc Puskas est le seul joueur depuis 1956 à avoir inscrit un quadruplé en finale de C1. C’est avec le Real Madrid, lors de la finale la plus prolifique de l’histoire, que le Hongrois a accompli cette performance. En 1960, le Real avait battu l’Eintracht Francfort 7-3 à Glasgow. Derrière Puskas et son quadruplé, on note trois triplés. L’un pour… Puskas, en 1962, lors de la finale perdue par le Real contre le Benfica, Alfredo Di Stefano, lors du fameux 7-3 contre Francfort, et enfin Pierino Prati, avec l’AC Milan contre l’Ajax en 1969. Depuis la fin des années 60, il n’y a plus eu, au mieux, que des doublés, le dernier en date étant celui de Diego Milito, avec l’Inter, contre le Bayern, en 2010. A noter qu’avec sept buts chacun, Di Stefano et Puskas sont les meilleurs buteurs de l’histoire de la finale.
R comme Raclée - Les finales ne se jouent pas. Elles se gagnent. Elles se survolent parfois. Dans l’histoire de la Coupe d’Europe des clubs champions et de la Ligue des champions, quatre vainqueurs ont écrasé leur adversaire par quatre buts d’écart. Le Real Madrid avait ouvert le bal en 1960 en s’imposant face à Francfort sur le score de 7-3, finale la plus prolifique de l’histoire. Quatorze ans plus tard, c’est le Bayern Munich, en match d’appui, qui avait passé un 4-0 à l’Atletico Madrid. Les deux dernières raclées, plus récentes, sont l’œuvre d’un seul et même club, l’AC Milan. En 1989 au Camp Nou, les Rossoneri avaient collé un 4-0 au Steaua Bucarest. Même punition infligée au FC Barcelone cinq ans plus tard. Les hommes de Cruyff s’avançaient en favoris. Ils avaient été écrasés par Daniele Massaro et ses petits copains (4-0).
S comme Séance de tirs au but – Pour les plus jeunes d’entre nous, cela peut paraître curieux, mais, longtemps, le football s’est passé des séances de tirs au but, des joies et des peines qui s’y nouent, de son intensité dramatique inégalable. Auparavant, quand une finale n’avait toujours pas choisi son vainqueur après la prolongation, on la rejouait. Une finale de Coupe des champions a suivi ce scenario aujourd’hui impossible: celle de 1974. Le Bayern avait arraché l’égalisation à la 119e minute face à l’Atletico Madrid. 48 heures plus tard, les deux équipes ont remis ça, toujours au Heysel, pour une éclatante victoire bavaroise (4-0). Entrée en vigueur trois ans plus tard en Coupe des champions, les tirs au but n’ont été nécessaires pour la première fois dans une finale qu’en 1984. C’était à Rome, entre la Roma et Liverpool. De 1984 à 1991, une finale sur deux s’est jouée sur cet exercice. 10 finales se sont achevées aux tirs au but entre 1984 et 2012, soit une sur trois en moyenne. Depuis 2001, c’est même presque une sur deux. Il est intéressant de noter que, quand une finale n’est pas décidée au terme des 90 minutes, elle va quasiment systématiquement aux tirs au but. Seule exception sur onze cas depuis 1984, l’édition 1992, qui a vu le Barça faire la différence au cours de la prolongation face à la Sampdoria. Au total, sur ces onze matches, un seul but (celui de Ronald Koeman pour le Barça) a ainsi été inscrit en prolongation. Un but en 330 minutes…