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Driss Lachguar : L’USFP s’engage à s’opposer à toute loi sur le droit de la grève visant à compromettre les acquis sociaux
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Nous en sommes à l’entame de la dernière étape avant d’en finir avec le dossier du Sahara pour nous consacrer entièrement au grand projet de développement
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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L’USFP exprime sa grande fierté de la teneur du Discours Royal prononcé à l’occasion du 49ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte
Fondée sur l’idée de l’assistance, l’approche adoptée par ce dernier pour les réduire semble inadéquate. Preuve en est la situation actuelle de précarité et de pauvreté qui perdure dans les périphéries des villes et dans le monde rural et qui n’est pas près de changer du jour au lendemain. En effet, près de cinq millions de Marocains vivent au-dessous du seuil de pauvreté, avec 12 DH seulement par jour et les disparités scolaires constituent une source importante des inégalités des chances. Aussi, le lancement de l'Initiative nationale pour le développement humain en 2005 a été une tentative de résoudre cette problématique.
Impulsé par cette Initiative, le domaine de l'économie sociale et solidaire connaît un essor certes et s'est considérablement développé au cours des dernières années, mais beaucoup reste à faire pour venir en aide aux personnes à la recherche de sources de revenus stables, aux jeunes désireux de créer leur propre entreprise, aux associations de femmes particulièrement dans les zones éloignées, aux coopératives, etc.
La participation de cette économie à la lutte contre la pauvreté et le chômage n'est donc plus à démontrer. Elle est désormais inscrite comme axe fondamental des stratégies nationales de développement social, économique et environnemental et est considérée ainsi, comme une nécessité économique et un soutien essentiel à la croissance de l'emploi formel.
Par sa nature, l’économie sociale et solidaire constitue la forme, par excellence, d’intégration des secteurs traditionnels, des marginalisés et tous ceux qui s’activent dans le secteur informel. Elle constitue l’un des mécanismes adéquats pour asseoir une démarche de proximité élargie tant sur le plan sectoriel que sur le plan territorial, le tissu de l’économie nationale.
A la différence des autres formes de solidarités, elle agit sur le processus de la lutte contre l’exclusion sociale et la pauvreté en amont et ne se limite pas à porter assistance aux populations démunies car elle s’adresse aux couches vulnérables et aux producteurs simples, artisans, agriculteurs pauvres, et tous ceux qui vivotent en marge de la société et se prennent eux-mêmes en charge en se basant sur leur travail dans tous les secteurs et sur tout le territoire de la plus petite localité ou commune locale jusqu’à la plus grande.
Au Maroc, le secteur de l'économie sociale et solidaire (ESS) compte près de 15.000 coopératives à fin 2014 avec une présence de plus en plus importante des femmes (plus de 2.000 coopératives féminines). Ces chiffres ont été annoncés lors des Assises de l'économie sociale et solidaire tenues en novembre 2015 à Skhirat.
Néanmoins, l'appréciation de l'impact du secteur de l'ESS demeure trop qualitative et approximative si on exclut certains indicateurs approximativement estimés comme sa contribution au PIB se situant à 1,6 % et quelques données relatives à certaines coopératives. Ce secteur est confronté à plusieurs défis qui limitent son plein développement. En effet, l'absence d'une loi encadrant l’économie sociale et solidaire a longtemps contribué à alimenter l'image d'un secteur éclaté aux contours mal définis. Il y a donc urgence de mettre en place une nouvelle réglementation de nature à unifier ce champ et contribuer à faire connaître son potentiel de développement. Un grand vide reste aussi à combler en matière de restitution des données sur le secteur et sa réelle contribution à l'économie nationale.
Devant cette situation qui ne fait aucunement honneur au Maroc du 21ème siècle, l’USFP appelle à ce que fin soit mise à l’aggravation des inégalités sociales et à l’augmentation du niveau de pauvreté, aux atteintes portées au pouvoir d’achat des citoyennes et des citoyens et au train de mesures précipitées et improvisées en matière de lutte contre les diverses formes de pauvreté et de précarité.
Dans ce cadre, le parti de la Rose a, dans son programme électoral, émis plus d’une vingtaine de mesures à même de permettre d’aboutir à un modèle de développement équitable et cohérent.