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L’enseignement supérieur et la recherche scientifique sont loin d’être en reste de ces mesures proposées par le parti de la Rose dans son programme électoral pour les 5 prochaines années.
En effet, l’USFP a passé au peigne fin ces deux points, exprimant, tout de go, son rejet d’une situation qui n’a que trop perduré. Pour lui, il y en a assez de la faiblesse du taux d’inscription dans l’enseignement supérieur qui frôle à peine les 13% des effectifs scolaires. Et il y en a plus qu’assez de l’insuffisance du financement de la recherche scientifique par l’Etat (0,8% seulement du PIB).
A ce propos, ceux qui ont la mémoire vivace se rappellent aisément que Tarik El Malki, membre de l’USFP et directeur du développement et de la recherche scientifique au sein du Groupe ISCAE, avait bien expliqué, en long et en large, que le rôle de l’innovation comme levier de développement de la création d’entreprise demeure encore largement insuffisant dans notre pays, a contrario des pays asiatiques ou sud-américains qui se sont développés parce qu’ils en ont fait leur cheval de bataille. Et au membre de l’USFP de mettre en exergue, qu’in fine, le Maroc ne dépense même pas 1% de son PIB en recherche et développement alors que les pays asiatiques (Corée du Sud, Taiwan, Singapour, Japon) ne lésinent surtout pas sur les moyens en dépensant entre 15 et 20% du PIB pour l’innovation. Pour M. El Malki, il n’y a pas de miracle, notant, au passage, que le rôle de l’Etat doit également se faire sentir au niveau justement de la promotion de l’esprit d’entreprise au sein des universités et écoles de commerce publiques marocaines. Et de préciser, à ce titre, qu’il faut valoriser l’entrepreneuriat et le mettre au centre de toute approche pédagogique à travers des cours dédiés dans l’enseignement fondamental, des masters professionnels dans le domaine de l’entrepreneuriat, le développement du mentorat, etc.
Ce faisant, le parti de la Rose, dans son louable programme électoral, envisage plusieurs mesures en vue, entre autres, d’accroître le budget relatif à la recherche scientifique en le faisant passer de 0,8% du PIB actuellement à 1,5 % à l’horizon 2021 ainsi que de renforcer le cadre réglementaire pour encourager la recherche et l’innovation en accordant un statut particulier au chercheur.
Mais ce n’est pas tout. Dans ce même programme, l’USFP propose également, pour cette question de recherche scientifique, la création d’une structure nationale entièrement dédiée à elle, avec des extensions régionales, en vue d’analyser et de proposer des politiques publiques en la matière, aux niveaux national et régional, et d’en assurer le suivi et l’évaluation, tout en définissant les axes prioritaires et en mobilisant les ressources nécessaires pour leur apporter l’appui escompté.
Le parti de la Rose est également pour l’élaboration d’une vision cohérente et d’un plan de déploiement national et régional pour la création et le soutien des laboratoires et des équipes de recherches au sein des établissements supérieurs en mobilisant en leur faveur des ressources nécessaires à leurs activités conformément à un cahier des charges contractuel.
L’USFP entend aussi œuvrer pour la mise en place de mécanismes concrets pour l’encouragement de la recherche scientifique en prévoyant des dérogations fiscales sur la recherche et la mobilisation des ressources financières suffisantes pour l’appui à la recherche à travers l’instauration de mesures fiscales incitatives appropriées en faveur du secteur privé pour l’encourager à contribuer au financement de la recherche.
Pour le parti de la Rose, il est également nécessaire d’élaborer une politique volontariste et ambitieuse pour la recherche et l’innovation sur la base d’une évaluation objective de l’état actuel de l’innovation et de sa gouvernance, ainsi que l’organisation et le financement des infrastructures mises à sa disposition en vue d’assurer à ce domaine une forte relance et un nouveau souffle.
L’USFP met en relief l’importance de la mise en place d’une stratégie efficiente en matière de financement à travers la création d’un fonds national d’appui à la recherche et à l’innovation, avec l’installation à terme de fonds régionaux, et la conception de mécanismes spécifiques au cofinancement avec le secteur privé de la recherche-innovation, tout en améliorant le niveau de diffusion des brevets d’invention.
Dans la foulée, le parti de la Rose, s’agissant de l’enseignement supérieur, estime qu’il est question de l’élaboration d’une vision avancée pour la gouvernance universitaire qui va au-delà de la gestion quotidienne et conjoncturelle pour parvenir à une forme de management structurant, fondé sur les principes de l’efficience et de l’efficacité et garant des conditions de qualité, d’équité et d’optimisation de l’économie de la connaissance.
Aussi, pour l’USFP, il serait primordial d’élaborer une carte équitable pour la répartition géographique des établissements universitaires supérieurs, sans oublier d’élargir la couverture du territoire national en adéquation avec l’aménagement territorial et ce, selon une vision prospective et une planification futuriste en matière de création des universités.
A cet égard, il est question pour le parti de la Rose de reconsidérer le cadre juridique régissant l’enseignement supérieur, notamment la loi 01-00 ainsi que le statut des enseignants-chercheurs. Le tout dans la perspective de solutionner les problèmes liés à l’enseignement, à l’encadrement et à la recherche scientifique et partant de motiver les cadres universitaires.
Dans ce sillage, le parti est pour la mise en place, au sein des universités, de passerelles entre les différentes filières et spécialités ainsi que de supprimer les cloisonnements entre l’enseignement supérieur et les établissements supérieurs de formation, d’une part, et de l’autre, les institutions de formation technique à court et moyen termes.
Dans ce sens, l’USFP souhaite l’adoption d’une approche ouverte et audacieuse dans l’élaboration des contenus des curricula universitaires pour assimiler les différentes évolutions pédagogiques, scientifiques et technologiques afin de répondre au mieux aux exigences du développement dans ses dimensions économique et sociale.
Pour le parti de la Rose, il s’agira aussi d’opter pour l’unification des établissements d’enseignement supérieur au sein d’espaces universitaires interdépendants sans distinction entre les facultés, les instituts et les écoles supérieures, ainsi que pour la création de pôles de recherche multidisciplinaires afin de consolider les complémentarités entre les diverses disciplines et les champs de connaissance.
Il est aussi question pour l’USFP d’aller vers l’adoption d’un cadre référentiel unifié pour contrôler et mesurer le niveau de gouvernance d’enseignement et la qualité dans les établissements d’enseignement supérieur en vue d’assurer un seuil minimum pour le bon fonctionnement du système pédagogique universitaire ainsi que la création d'une compétitivité propice pour le développement du management administratif et de la pratique académique.
Le parti de la Rose propose également la reconsidération de la procédure de nomination aux hautes fonctions de responsabilité universitaires à travers la révision de la méthodologie de sélection des présidents d’université, des doyens des facultés et des directeurs des établissements d’enseignement supérieur en adoptant des critères démocratiques objectifs unifiés et en établissant des conditions de transparence dans la composition des commissions en charge de la sélection.
L’USFP tend également à mettre en œuvre une évaluation objective du système LMD (Licence, Master, Doctorat) en termes qualitatifs et quantitatifs, en vue de proposer des formules alternatives, avec la nécessité d'allouer un nombre de postes budgétaires pour le recrutement des enseignants-chercheurs.
De même, il s’agira pour le parti de la Rose de tout mettre en œuvre afin de créer une commission nationale pour la réflexion et la coordination entre les cycles pré-universitaires et universitaires afin d’assurer plus d’homogéneité des formations nécessaires entre ces différents cycles et de régler les problématiques y afférentes notamment celles liées à l’enseignement des langues et aux langues d’enseignement.
Le parti est aussi convaincu de la nécessité de reconsidérer le cadre régissant le partenariat entre le secteur de l’enseignement supérieur et les collectivités territoriales (régions, préfectures et provinces, communes, etc) en dédiant un dispositif régional approprié pour contribuer efficacement au développement humain.
Figure pleinement dans les «555» mesures proposées par le parti la révision des procédures d’octroi des bourses universitaires afin de garantir l’équité et l’égalité des chances dans le droit à la formation supérieure tout en assurant la généralisation effective de la couverture sanitaire pour l’ensemble des étudiants de l’enseignement supérieur.
L’USFP n’a pas également omis de penser au développement et à la diversification des ressources de l’université à travers une standardisation des réglementations relatives aux prestations de formation continue, de recyclage, de formations à la demande et d’études au profit des institutions publiques, semi-publiques et du secteur privé, avec la révision des procédures du contrôle financier sur les établissements universitaires en explorant les possibilités d’un contrôle à distance en vue d’assurer une meilleure souplesse et une plus grande efficience, dans le respect total des dispositions de la loi.
Le parti de la Rose ne compte pas s’arrêter en si bon chemin dans les 555 mesures réalistes et efficaces et parie également sur l’initiation d’une approche unifiée sur les plans national et régional pour la mise à niveau de l’édition et de la diffusion des travaux universitaires en prévoyant des critères définis et en répondant aux besoins des différentes filières en matière d’encouragement de l’édition et de la diffusion des travaux de recherche et d’impression des publications spécialisées.