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Quelque 300 dirigeants et représentants d'une centaine de partis politiques et d'organisation venus des quatre coins du monde étaient présents à la session plénière.
L'économie mondiale en rapport avec la tenue du G8 et du G20, la paix au Moyen-Orient, le changement climatique et les développements récents en matière de désarmement et de non-prolifération des armes nucléaires.
La délégation de l'USFP composée, en plus de son président Fathallah Oualalou, de Ouafaâ Hajji, Larbi Ajjoul, Abdelmalek Jeddaoui et El Hassan Bouqentar, a par ailleurs saisi cette opportunité pour s'entretenir avec plusieurs délégations présentes.
L'intervention du Premier secrétaire adjoint a suscité un vif intérêt. Fathallah Oualalou a notamment rappelé le rôle des socialistes dans la promotion de la paix au Moyen-Orient à "trouver une réponse au défi-changement climatique et à celui du désarmement… Comme il a mis en exergue le rôle des Etats dans le fonctionnement de l'économie via " la réhabilitation du rôle du politique et de la démocratie "…
Le Premier secrétaire adjoint a également réitéré la solidarité des socialistes marocains avec leurs camarades grecs, espagnols et portugais dans leurs efforts de redresser " les déséquilibres hérités des gestions de la droite ".
Fathallah Oualalou,
Premier secrétaire adjoint de l’Union
socialiste des forces populaires
a prononcé
l’allocution
suivante devant
le Conseil de l’Internationale socialiste réuni, les 21 et 22 juin 2010
au siège des Nations Unies à New York.
“Chers amis,
Je voudrais avant tout, au nom de la délégation de l’USFP, féliciter le Présidium et le Secrétariat général de l’I.S pour avoir pris l’initiative de réunir ce Conseil au siège des Nations unies à New York. Dans un monde traversé de crises, de tensions et de doutes, ce choix a valeur de symbole. Il permet aux socialistes d’adresser à la communauté internationale leur message de paix, d’espoir, de renouveau et de solidarité.
Ce message s’impose d’autant plus qu’il existe un lien organique qui rattache les quatre thèmes centraux qui sont à l’ordre du jour de notre réunion.
Celui de l’économie mondiale en premier lieu, à travers le travail accompli par la Commission « on global financial issues » sous la direction, de notre président Georges Papandréou et qui permet à l’approche de l’IS sur la crise économique de se faire écouter au G20 à Toronto comme elle l’a été aux réunions de Londres et de Pittsburg.
Ceux en deuxième lieu, relatifs au Moyen-Orient, aux changements climatiques, au désarmement, car la contribution des socialistes à promouvoir la paix au Moyen-Orient, à trouver une réponse unifiée au défi du changement climatique et à celui du désarmement, constitue un élément majeur pour aider le monde à dépasser les conséquences et les prolongements de la crise qui a déstabilisé l’économie mondiale à partir de 2008.
A la veille du sommet de Toronto, nous devons tous tirer les leçons de cette crise, à savoir :
La nécessité d’imposer une régulation sérieuse et crédible aux composantes du système bancaire et financier, qui ont été par leurs dérives, responsables du déclenchement de la crise financière et donc, de ses conséquences sur l’économie réelle et sur les tissus sociaux. Dans ce cadre, il importe de rendre opérationnelle une taxe sur les transactions financières généralisées.
La réhabilitation du rôle du politique et de la démocratie comme l’a dit Ségolène Royale, c'est-à-dire du rôle des Etats dans le fonctionnement de l’économie. Ce sont en effet, les interventions des Etats qui ont permis le sauvetage des systèmes financiers et la relance de l’économie. C’est dire, la nécessité de mettre fin à la soumission de l’économie à l’idéologie et à la pratique abusive des marchés en dehors de toute règlementation.
La nécessité de promouvoir la coopération internationale qui a montré son utilité dans la gestion de la crise. Une coopération qui doit tenir compte de la multipolarité devant permettre aux pays en voie de développement et principalement les pays africains d’intervenir dans les débats et dans les prises de décisions. Car la crise que le monde a vécue est une opportunité pour réduire les inégalités au sein des nations, des régions et au niveau mondial.
La prise en compte de la dimension sociale dans la mise en place des politiques d’ajustement qui s’imposent pour réduire les déficits et l’endettement des Etats. Il est important cependant de ne pas briser l’élan de la croissance.
A cet effet, les socialistes marocains, en tant que Méditerranéens et Africains affirment leur solidarité avec les camarades grecs, espagnols et portugais qui ont pris des décisions courageuses pour corriger les déséquilibres hérités des gestions de la droite, des finances publiques et des dérives du système financier.
Tous, nous avons besoin d’une Europe forte, dynamique, généreuse et solidaire ; c’est essentiel pour l’équilibre et la sérénité de ce monde multipolaire, et c’est fondamental pour la Méditerranée et l’Afrique pour qu’ils puissent combattre le sous-développement et la pauvreté et créer des partenariats de progrès avec l’Europe voisine.
Ceci m’amène à la situation au Moyen-Orient.
Chers amis,
Pour traiter de la question du Moyen-Orient et notamment la question palestinienne, je voudrais me référer à la dernière résolution de la Conférence internationale concernant le Traité de non-prolifération nucléaire, particulièrement au Moyen-Orient. C’est pour exhorter l’I.S à œuvrer pour la tenue de la Conférence internationale sur la dénucléarisation du Moyen-Orient. La réalisation de cet objectif permettra aux peuples de la région de se concentrer sur les défis politiques et socioéconomiques, ceux de la démocratie et du développement.
Dans le sillage des derniers évènements, en particulier l’attaque de la flottille de la liberté, il est important qu’Israël fasse toute la lumière sur ce tragique évènement en acceptant la constitution d’une commission d’enquête, impartiale, crédible et transparente. Conformément à l’appel du Conseil de sécurité, nous devons tous exiger la levée immédiate du blocus sur Gaza, car un tel blocus est une agression contre un peuple sans moyens.
L’I.S doit œuvrer pour relancer les négociations indirectes entre les Palestiniens et Israéliens afin d’aboutir à une solution juste et définitive permettant la création d’un Etat palestinien et la garantie de la sécurité de tous les Etats de la région. Cette garantie implique aussi des accords de paix entre Israël, la Syrie, le Liban sur la base de la résolution 242 du Conseil de sécurité du 22 novembre 1967.
L’I.S est appelée à redoubler d’efforts et à accompagner les initiatives tout en étant particulièrement vigilante afin que les négociations indirectes ne conduisent, comme par le passé, à une consécration du fait d’occupation et la consolidation de l’état de siège, interdisant réellement au peuple palestinien d’avoir droit à un Etat viable et souverain.
Merci de votre attention”.