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Désormais, ce ne seront pas trois syndicats qui marcheront le 6 avril pour dénoncer la politique antisociale du gouvernement Benkirane, mais quatre. En effet, l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) a publié un communiqué à l’issue de la réunion de sa commission de la gestion, tenue le 25 mars, dans lequel elle a affirmé son soutien à la FDT, la CDT ainsi qu’à l’UMT et a déclaré qu’elle y prendra part.
Dans son communiqué, l’UGTM rappelle que le gouvernement qui a été saisi à maintes reprises pour s’asseoir autour d’une même table et examiner la situation, on ne peut plus morose, avec les syndicats persiste délibérément à faire la sourde oreille et à ignorer les revendications de la classe ouvrière.
Le communiqué rappelle également la décision inique et arbitraire de l’Exécutif qui avait interdit, sans justification aucune, la marche que comptait organiser l’UGTM dimanche 23 février Rabat.
Après que toutes les dispositions nécessaires ont été prises, la décision de l’interdiction de la marche est tombée, à la dernière minute, soit le 20 février, comme un couperet.
Le syndicat de Hamid Chabat qui s’est vu signifier l’interdiction pure et simple de sa marche de protestation a fait savoir que cela rappelle le climat de répression que d’aucuns considèrent comme révolu et enterré.
Tout en condamnant fermement la décision du gouvernement, l’UGTM avait annoncé que la volonté des classes laborieuses et leur persévérance pour faire valoir leurs revendications légitimes et leurs droits et acquis sont inébranlables.
Pour toutes ces raisons, l’UGTM a pris la décision appropriée, celle de s’allier aux autres syndicats pour défendre au mieux les droits et acquis des classes laborieuses.Il y a lieu de rappeler que la FDT, la CDT et l’UMT ont tenu mardi 25 février une conférence de presse pour expliquer les raisons de l’organisation de cette marche de protestation à Casablanca.
Lors de cette conférence de presse, le secrétaire général de l’UMT, Miloudi El Moukharik, a expliqué que les centrales syndicales ont établi un programme de mobilisation à cet effet pour faire pression sur le gouvernement et le contraindre à ouvrir un dialogue sérieux et responsable.
Pour sa part, le secrétaire de la FDT, Abderrahman El Azzouzi, a précisé que la décision d’organiser cette marche syndicale est une action militante prise par les trois centrales syndicales pour protester contre l’indifférence et l’irresponsabilité du gouvernement Benkirane.
Même son de cloche de la part d’Abdelkader Zair, vice-secrétaire de la CDT, qui a insisté sur le fait que la marche du 6 avril prochain aura bel et bien lieu même si le chef du gouvernement daigne enfin les inviter au dialogue. Mais il a, en même temps, souhaité que le gouvernement fasse preuve de sagesse et évite d’avoir à gérer d’autres formes de protestation que les centrales syndicales comptent entreprendre au cas où il ne prendrait pas au sérieux leurs revendications.
Le 11 février dernier, les trois syndicats avaient adressé un mémorandum dans lequel ils avaient réitéré leurs revendications visant l’amélioration de la situation des salariés et des fonctionnaires pour leur permettre donc de mener une vie digne et de pouvoir faire face au coût de la vie.
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