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"Nous avons approuvé l'actualisation du statut de blocage et nous prenons toutes les mesures pour permettre à l'Iran de bénéficier des retombées économiques de la levée des sanctions", a expliqué Mme Mogherini à l'issue d'une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de l'UE.
La loi de blocage européenne entrera en application le 6 août, date du premier volet des sanctions américaines. Le second volet entrera en vigueur le 4 novembre, pendant les élections à mi-mandat aux Etats-Unis.
Ce règlement établi en 1996 doit permettre de contrer le fait que les sanctions américaines s'appliquent à toutes les entreprises et personnes physiques dans le monde, en vertu du principe de l'extraterritorialité du droit américain. Nombre de grandes entreprises européennes comme le groupe pétrolier Total ont décidé de se retirer d'Iran s'ils ne sont pas exemptés des sanctions américaines.
Washington a refusé d'en dispenser les entreprises européennes après avoir dénoncé l'accord sur le nucléaire avec l'Iran.
Federica Mogherini a reconnu que "l'exercice est difficile, car "le poids des Etats-Unis dans l'économie mondiale n'est pas négligeable".
"Je ne suis pas en mesure de dire si nos efforts vont suffire, mais nous faisons tout ce que nous pouvons pour éviter que l'accord sur le nucléaire avec l'Iran ne meure, car les conséquences seraient catastrophiques pour tous", a-t-elle averti.
Le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian a insisté pour sa part sur "la nécessité de permettre à l'Iran de continuer à vendre son pétrole".
"L'UE et les autres signataires de l'accord conclu avec Téhéran en 2015, la Chine et la Russie, cherchent un mécanisme financier permettant de garantir à l'Iran la capacité d'exporter son pétrole", a-t-il souligné.
Le secteur de l'énergie a fourni 50 milliards de dollars de recettes à l'Etat iranien en 2017, selon les données européennes. Les ressources proviennent essentiellement du pétrole, car les exportations de gaz sont très faibles, 10 milliards de m3 en 2017.
L'Iran exporte 3,8 millions de barils de pétrole par jour. 20% sont achetés par l'UE et 70% par la Chine et d'autres pays d'Asie, d'après les chiffres de l'UE.
Les services du commissaire à l'Energie Miguel Arias Canete travaillent sur ce mécanisme et "des propositions sont attendues", a-t-on dit de source diplomatique.
L'euro et non plus le dollar devrait être la devise utilisée pour les transactions sur le pétrole iranien, réglées via des transferts entre les banques centrales européennes et la banque centrale iranienne. Des assurances seront en outre souscrites dans les Etats européens importateurs pour les cargaisons, comme cela se fait en Grèce, en France et en Italie.
Par ailleurs, l'Iran a déposé une plainte contre les Etats-Unis devant la Cour internationale de justice (CIJ) à cause de la réimposition des sanctions économiques américaines, indique mardi son ministère des Affaires étrangères.
"La plainte a été enregistrée le 16 juillet 2018" (lundi) au greffe de cette instance qui siège à La Haye, écrit le ministère iranien sur son site internet.
Le but de la plainte est de "faire rendre des comptes aux Etats-Unis pour leur réimposition illégale de sanctions unilatérales" contre l'Iran, a écrit le ministre des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, sur son compte Twitter.
"Face au mépris des Etats-Unis pour la diplomatie et leurs obligations légales, l'Iran est attaché à la primauté du droit", ajoute M. Zarif, jugeant "impératif de contrer leur habitude de violer le droit international".