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"Sans la Russie, il est impossible de résoudre ce conflit", a insisté le chef de la diplomatie allemande Heiko Maas à son arrivée à Luxembourg. Et le mot d'ordre est éviter une "escalade" militaire dans la région, a insisté M. Maas.
"Nous devons reprendre le chemin d'un dialogue politique sur la Syrie avec la Russie et l'Iran (les deux soutiens du régime syrien)", a renchéri son homologue belge Didier Reynders.
La priorité après les frappes occidentales en Syrie est de permettre à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) le démantèlement total du programme chimique syrien "clandestin", a déclaré la France lors d'une réunion d'urgence lundi à l'OIAC.
"La priorité est bien là aujourd'hui, donner les moyens au Secrétariat technique (de l'OIAC) d'achever le démantèlement du programme syrien", a déclaré l'ambassadeur Philippe Lalliot lors de la réunion convoquée après l'attaque chimique présumée du 7 avril contre la ville de Douma.
Tous les Etats membres en conviennent: l'utilisation d'armes chimiques -- dont est accusé le régime syrien -- le 7 avril à Douma, près de Damas, est inacceptable et ne devait pas rester impunie.
La déclaration publiée samedi au nom des 28 par la représentante de la diplomatie européenne Federica Mogherini insiste sur la nécessité de faire "rendre des comptes" aux responsables de crimes de guerre. Mais elle n'a pas justifié les frappes.
"Ce n'est pas une surprise", a-t-on expliqué de source européenne.
Les 28 sont divisés. A un bout de l'échiquier: la France et le Royaume-Uni. A l'autre: les neutres. Entre les deux: les membres de l'Otan, dont beaucoup sont partagés sur les frappes. Comme le prouve la réaction de l'Italie, assurant que cette "action circonscrite (...) ne sera pas le début d'une escalade".
"La déclaration des 28 est le maximum qui pouvait être dit", a-t-on insisté.
Nombre de gouvernements européens sont contrariés car ils craignent la réaction de Vladimir Poutine, soutien du président syrien Bachar al-Assad.
La veille des frappes, le président russe avait mis en garde contre tout acte "irréfléchi et dangereux en Syrie" qui pourrait avoir des "conséquences imprévisibles", lors d'un entretien avec le chef de l'Etat français Emmanuel Macron.
"Il faut que l'Union européenne reste unie. Il faut éviter que chaque pays puisse mener une politique autonome vis-à-vis de Moscou. C'est important pour que l'UE existe", plaide un responsable européen sous couvert de l'anonymat.
Moscou tire avantage des divisions au sein de l'Union européenne. Les réactions après l'empoisonnement au Royaume-Uni de l'ancien agent double russe Sergueï Skripal -- attribué par Londres à la Russie -- l'ont démontré.
"Tout le monde a fait le même constat. Tout le monde a eu la même lecture des faits, mais tout le monde n'a pas répondu de la même façon", souligne une source diplomatique européenne.
Au total, 19 pays membres de l'UE ont expulsé des diplomates russes de leur territoire, cinq ont simplement rappelé leur ambassadeur pour consultations et trois n'ont pas bougé (Autriche, Chypre, Grèce). Et il aura fallu beaucoup de persuasion pour convaincre les 28 d'incriminer Moscou.
"Il faut espérer maintenant que la Russie comprenne qu'après la riposte militaire (...), nous devons joindre nos efforts pour promouvoir un processus politique en Syrie qui permette une sortie de crise. La France est disponible pour y parvenir", a affirmé dimanche le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian.