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Pour que la magie de cette brillante œuvre opère encore, «l’OPM propose à son public une mise en scène adaptée par Jean-Marc Biskup, où l’ambiance transmet une impression d’enfermement d’êtres humains pris au piège de leurs propres contradictions. Les décors et costumes d’époque se marient finement et apportent une esthétique subtile et réaliste à cet opéra», expliquent les organisateurs dans un communiqué. «Cette année encore, les spectateurs marocains pourront suivre l’intrigue sur des prompteurs installés dans la salle, qui traduiront en français les chants et les dialogues italiens», lit-on de même source. Le chef-d’orchestre Benoît Girault dirigera 24 choristes, 11 solistes chanteurs et 58 musiciens regroupés pour reproduire ce chef-d’œuvre dramatique verdien. Composé en trois actes, il s’agit du 17e opéra du compositeur, et forme avec Le Trouvère (1853) et La Traviata (1853), la «trilogie romantique».
Le jeune public ne sera, par ailleurs, pas en reste, puisqu’il aura rendez-vous, le jeudi 9 avril à 18h, avec le projet «Viens à l’Opéra!», dédié en exclusivité aux jeunes élèves des écoles élémentaires et des collèges.
Il est à rappeler que Giuseppe Verdi, compositeur de cette œuvre, est né en 1813, à Roncole, en Italie. Il fait partie des grands compositeurs du répertoire lyrique. Son œuvre compte plus de trente opéras et une cinquantaine d’œuvres musicales.
Son premier opéra, Oberto, Comte de San Bonifacio, est présenté en novembre 1839 à la Scala de Milan, où il reçoit un accueil favorable. Mais c’est véritablement en 1842, avec la première représentation de Nabucco, que Verdi triomphe. Ce succès est le début d’une longue et grande carrière. Jusqu’au Bal Masqué de 1859, le compositeur écrit en moyenne un opéra par an, n’hésitant pas à y inclure des messages politiques. Verdi glisse ainsi ses convictions nationalistes dans les chœurs de certains de ses opéras, provoquant l’empire autrichien qui occupe alors l’Italie. C’est le cas par exemple avec le chœur des esclaves (Va Pensiero) de Nabucco. Il débute sa collaboration avec le librettiste Francesco Maria Piave en 1843, avec Ernani. Malgré des volontés de censure par le gouvernement, l’œuvre sera un triomphe, et est accueillie en trois ans dans plus de deux cent cinquante théâtres à travers le monde.
Le compositeur était engagé en politique. Il prenait au travers de certains de ses opéras des positions qui séduisaient bien des Italiens. Populaire, les initiales de son nom, V.E.R.D.I. étaient déclinées à son époque en Viva Vittorio Emanuele Re D‘Italia (Vive Victor-Emmanuel Roi d’Italie) par les partisans de l’unification du pays.
Pour sa part, le directeur musical de cette représentation, Benoît Girault, est pianiste de formation. Il accompagne depuis cinq ans le développement artistique de l'Orchestre philharmonique du Maroc. Il est lauréat du Conservatoire national supérieur de musique de Paris (classes d’harmonie et de contrepoint, d’analyse musicale et d’histoire de la musique, d’instrumentation et d’orchestration, d’esthétique et de direction d’orchestre).