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Dans une lettre envoyée ce week-end à son personnel dont l'AFP a vu une copie, l'agence note que les programmes qui pourraient avoir à pâtir de ce manque de fonds sont ceux relatifs à l'emploi, à l'aide au logement et au soutien pour les maladies mentales.
La lettre précise en outre que l'UNRWA fera son maximum pour maintenir des programmes d'aide alimentaire, essentiels notamment pour la bande de Gaza sous blocus israélien, mais selon une source familière avec ces programmes, ce domaine pourrait aussi être affecté dans les mois à venir.
Dans la lettre, le directeur de l'agence Pierre Krähenbühl dit avoir demandé aux donateurs qui avaient déjà fait des promesses de dons de donner plus afin de "surmonter (...) le déficit", actuellement de 217 millions de dollars (environ 185 millions d'euros).
"Je leur dis et je vous le dis maintenant en toute honnêteté: 217 millions de dollars est le déficit le plus élevé que l'UNRWA ait jamais connu dans son histoire", a-t-il indiqué dans la lettre.
"Je ne peux pas cacher les risques dramatiques auxquels feront face nos services si nous ne recevons pas des fonds additionnels très rapidement", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis, qui contribuaient à eux seuls à 30% des fonds de l'UNRWA, ont décidé en janvier de geler plus de la moitié de leurs versements, soit 65 millions de dollars (environ 55 millions d'euros).
M. Krahenbuhl avait alors exprimé son inquiétude et appelé les autres membres de l'ONU à contribuer davantage.
Etablie en 1949, l'UNRWA apporte son aide à des millions de Palestiniens enregistrés comme réfugiés dans les Territoires palestiniens, en Jordanie, au Liban ou en Syrie, survivants ou descendants de Palestiniens fuyant la première guerre israélo-arabe en 1948 qui a suivi la création de l'Etat d'Israël.
Plus de 500.000 enfants étudient dans les écoles de l'UNRWA (54% de son budget va à l'éducation) qui fournit aussi des soins et une aide sociale. L'agence emploie plus de 20.000 personnes au Proche-Orient, en majorité des Palestiniens.
A rappeler que le commissaire général de l'Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) Pierre Krähenbühl a visité mardi 3 juillet le camp palestinien de Yarmouk, une première pour un haut responsable des Nations unies depuis des années dans ce quartier sud de Damas ravagé par les combats.
Les forces progouvernementales ont repris en mai le camp de Yarmouk, qui était aux mains de jihadistes dont le groupe Etat islamique (EI), au terme de plusieurs semaines d'une offensive dévastatrice.
Dans un communiqué, l'UNRWA a affirmé que la visite de M. Krähenbühl était la "première (...) d'un haut responsable de l'ONU depuis des années".
"Vous ne pouvez pas échapper à un profond sentiment de choc au vu de l'ampleur des destructions" à Yarmouk, a confié M. Krähenbühl au cours d'une conférence de presse à Damas, au terme de sa visite dans le camp.
La dimension des destructions "se compare à très peu de choses que j'ai vues durant mes nombreuses années de travail humanitaire", a indiqué le responsable de l'UNRWA, cité dans le communiqué.
En 2012, Yarmouk, qui abritait 160.000 réfugiés avant le début de la guerre en Syrie en 2011, a été le théâtre de violents combats entre différents groupes rebelles et les forces du régime.
Ces violences ont poussé quelque 140.000 personnes à fuir, selon l'ONU, avant que le régime n'impose un siège implacable au camp, plongeant les milliers de personnes restées à l'intérieur dans un dénuement extrême.
En 2015, l'EI s'est emparé de la majeure partie du camp, provoquant une nouvelle vague de déplacements.
Et en 2018, le régime syrien, appuyé par les Russes, a reconquis la totalité du camp, en y expulsant les jihadistes de l'EI et du groupe Tahrir al-Cham.
"Il est clair que pour les réfugiés palestiniens, la grande question qui se pose est la perspective d'un retour à Yarmouk", a affirmé mardi Pierre Krähenbühl.