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"Le Yémen est actuellement la pire crise humanitaire dans le monde", a déclaré mardi à Genève le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, parlant de situation "catastrophique".
Il a expliqué que l'ONU avait besoin, pour ses programmes d'urgence dans ce pays, de 2,96 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros) pour cette année, car "nous pouvons et devons éviter que cela ne devienne une tragédie à long terme".
L'an dernier, l'appel pour le Yémen était de 2,5 milliards de dollars et les dons ont totalisé 73% de cette somme. Mais les besoins ont encore augmenté, dans ce pays ravagé par la guerre opposant depuis 2015 une coalition dirigée par l'Arabie Saoudite face aux Houthis, soutenus par l'Iran, qui contrôlent notamment la capitale.
Selon l'ONU, 8,4 millions de personnes sont au bord de la famine au Yémen, dont la population dépend en grande partie de nourriture importée.
L'Arabie Saoudite et ses alliés ont bloqué l'an dernier les accès au pays par terre, mer et air, à la suite d'une attaque de missile par les Houthis qui a été interceptée peu de temps avant d'atteindre Ryad. Le blocus a été adouci, mais les restrictions concernant les livraisons persistent.
"Il faut que les humanitaires puissent atteindre les personnes qui ont le plus besoin d'aide, sans conditions", a déclaré le chef de l'ONU. "Les ports doivent tous rester ouverts aux cargaisons humanitaires et commerciales de nourriture, médicaments et du combustible pour pouvoir les acheminer".
Environ 10.000 Yéménites ont été tués et 53.000 blessés depuis le début de l'intervention saoudienne au Yémen.
Cet appel intervient au lendemain d'une attaque sur le port de Hodeida, tenu par les Houthis, qui a tué plusieurs enfants, qualifiée mardi par l'ONU de "l'une des pires attaques sur des enfants depuis le début de l'escalade du conflit en mars 2015".
"Les Nations unies peuvent attester de la mort de plusieurs enfants dans une attaque à Hodeida", a indiqué l'agence onusienne pour l'enfance (Unicef) dans un communiqué daté de lundi.
De nombreux enfants ont été déclarés disparus, et des morts et blessés continuent d'être retirés des décombres, a ajouté l'Unicef, évoquant l'"une des attaques les plus meurtrières pour les enfants depuis l'escalade dans le conflit en mars 2015".
Depuis cette date, une coalition militaire sous commandement saoudien intervient au Yémen en soutien aux forces du gouvernement internationalement reconnu, afin de s'opposer aux rebelles houthis qui contrôlent notamment la capitale Sanaa.
Selon des sources de sécurité yéménites, 16 personnes ont été tuées lundi dans un raid attribué à cette coalition contre un bâtiment abritant des Houthis près du port de Hodeida.
Ces sources ont nié la présence d'enfants parmi les victimes mais évoqué un autre raid contre un bâtiment, sans pouvoir en avancer le bilan.
Des informations contradictoires ont circulé sur la présence de civils parmi les morts. Le photographe de l'AFP sur place a vu des enfants blessés par une frappe aérienne, alors qu'ils étaient soignés dans un hôpital.
"Personne dans ce conflit brutal n'a respecté pendant une seule seconde le principe fondamental qui consiste à protéger les enfants", a souligné l'Unicef.
L'organisation a exhorté toutes les parties en conflit, et ceux qui ont de l'influence sur elles, à "respecter leurs obligations et protéger les enfants".
La coalition dirigée par Ryad a annoncé une enquête sur le premier raid aérien.
Elle a admis sa responsabilité dans certains raids ayant tué des civils mais accuse les Houthis de se mêler aux civils ou de les utiliser comme boucliers humains.