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L'état d'urgence a été déclaré par le président turc Recep Tayyip Erdogan après le coup d'Etat manqué de juillet 2016 qui a fait 250 morts. Une vingtaine de décrets ont été publiés depuis qui ont permis la torture de détenus et une ingérence dans les affaires de la justice, déplore le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme dans un rapport.
La Turquie doit "mettre fin immédiatement à l'état d'urgence et rétablir le fonctionnement normal des institutions et l'Etat de droit", lit-on dans le document du HCDH.
"Le nombre de décrets, leur fréquence et l'absence de relations de plusieurs d'entre eux avec une quelconque menace nationale semblent aller dans le sens de l'utilisation des pouvoirs d'urgence pour réprimer toute forme de critique ou de désaccord vis-à-vis du gouvernement", ajoute le texte.
Ankara a sans surprise rejeté ces conclusions. La Turquie a dénoncé mardi comme "biaisé" et "inacceptable" un rapport du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme déplorant de "graves" violations liées à l'état d'urgence instauré dans ce pays après le putsch manqué de juillet 2016.
Ce texte, "qui contient des informations déformées, biaisées et fausses, est inacceptable pour la Turquie", a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué.
Affirmant que le rapport de l'ONU faisait "fi des menaces terroristes multiples auxquelles la Turquie est confrontée", le ministère turc s'en est pris au Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, estimant qu'il avait "perdu toute objectivité et impartialité" en ce qui concerne la Turquie.
"Le dernier texte qu'il a publié contient des allégations infondées parfaitement en phase avec la propagande des organisations terroristes. Cette situation est inacceptable", a affirmé le communiqué, accusant M. Zeid d'avoir préparé le rapport "en collaboration avec des cercles affiliés aux terroristes".
Le gouvernement turc attribue la responsabilité du putsch manqué au réseau du prédicateur musulman Fethullah Gülen, qui vit aux Etats-Unis depuis 1999.
Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad al Hussein, qualifie le nombre d'arrestations ou de renvois de "simplement stupéfiant".
Près de 160.000 personnes ont été arrêtées ces 18 derniers mois en Turquie et 152.000 fonctionnaires ont été renvoyés, "pour beaucoup de façon totalement arbitraire", souligne-t-il.
"Des enseignants, des juges et des avocats renvoyés ou poursuivis, des journalistes arrêtés, des organes de presse fermés et des sites internet bloqués : à l'évidence, les états d'urgence successivement déclarés en Turquie ont été utilisés pour restreindre gravement et arbitrairement les droits d'un très grand nombre de personnes", déclare Zeid Ra'ad al Hussein.
Le rapport de 28 pages décrit l'utilisation de la torture et des mauvais traitements en prison. La police, la gendarmerie et l'armée sont accusées d'agressions sexuelles, de torture à l'électricité et au waterboarding.
Le document parle aussi de violations des droits de l'homme "massives" par les forces de l'ordre dans le sud-est de la Turquie, région à majorité kurde : meurtres, torture, usage excessif de la force.
Le HCDH demande un accès complet à la région pour avoir une vision complète de la situation.