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Tout d’abord, il faut rappeler qu’au niveau de ces passages, la priorité est accordée par les législateurs (national et international) au train qui nécessite pour le freinage, une longue distance pouvant atteindre 1600 mètres, rendant le plus souvent impossible l’arrêt d’un train à temps après l’observation d’un obstacle sur la voie. Toutes les mesures et dispositions légales visant à garantir la sécurité aussi bien des voyageurs et personnel à bord des trains que des passagers de la route, à la traversée des passages à niveau découlent de cette priorité. Sur le réseau national ces passages à niveau son classés, par un arrêté du ministre de l’Equipement et des Transports, en deux catégories : gardés, ou non gardés, en fonction principalement de la densité du trafic.
Actuellement, le réseau ferroviaire national compte 535 passages à niveau dont 44 gardés, alors que le réseau français par exemple en compte environ 19.000, dont plus de 15.000 non gardés.
En moyenne, il y a un passage à niveau tous les 3500 mètres au Maroc, alors que ce ratio est d’un passage à niveau tous les 1500 mètres en Europe occidentale et 2000 m au Maghreb.
Aussi, si les accidents aux passages à niveau représentent un fléau auquel toutes les entreprises de chemins de fer sont confrontées, il n’en reste pas moins que le gardiennage sur ces passages à lui seul ne peut juguler totalement les risques. C’est pourquoi, malgré le fait que la responsabilité civile de l’ONCF ne peut être juridiquement retenue, l’Office a mis en place en 2002 un programme de suppression de ces passages, en mobilisant des ressources conséquentes afin d’améliorer la sécurité au niveau de l’intersection rail-route.
Dans ce sens, l’ONCF qui comptait 714 passages à niveau en 1986 en a supprimé au cours des 20 dernières années 180 passages. Et, à partir de 2002, la cadence de suppression a connu une accélération notable puisque ce sont 130 passages à niveau qui ont été supprimés depuis cette année, soit une moyenne de 20 passages/an.
Le programme arrêté en 2002 a été revu à la hausse encore une fois en 2005 afin d’accélérer davantage la cadence de sécurisation de ces passages, et parvenir à l’horizon 2025, à la réduction de moitié du nombre de passages à niveau (soit 250 passages) en privilégiant les passages les plus fréquentés.
Pour ce faire, l’ONCF a scellé des partenariats avec plusieurs villes telles que Marrakech, Meknès, Témara, Mohammédia, Settat, etc et divers départements ministériels pour le co-financement de ces projets dont le montant d’investissement s’élève à plus de 1,5 milliard de DH.
Il est fort heureux, de constater que les efforts consentis par l’ONCF et les autorités locales sur certaines localités ont porté leurs fruits, puisque certaines villes sont déjà décrétées « sans passages à niveau ». Exemple que l’ONCF s’active à faire prévaloir dans d’autres localités, avec l’objectif dans un premier temps, de supprimer tous les passages à niveau sur les axes Settat-Casablanca-Fès et Casa-Jorf Lasfar à l’horizon 2011.
Par ailleurs, un principe est de mise dans toutes les nouvelles constructions de lignes ferroviaires, telles que Taourirt-Nador, Tanger-Nouveau port de Tanger Méditerranée : « aucun passage à niveau ». Un principe que l’ONCF respecte et cultive pour l’amélioration continue de la sécurité sur ses lignes.