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L'âge de cet ambitieux homme d'appareil, ex-démocrate chrétien et figure relativement effacée du parti, pourrait avoir joué en sa faveur alors que les Italiens ont exprimé une volonté de renouveau de la classe politique, lors des dernières élections. Napolitano, le vieux chef d'Etat, 87 ans, réélu à la demande générale pour sortir la troisième économie de la zone euro de l'impasse, a clairement indiqué la voie à suivre: un gouvernement qui rassemble les principales composantes du parlement, aucun parti n'ayant une majorité suffisante pour gouverner seul.
Jusqu'ici, la gauche, arrivée en tête, se refusait à un accord avec le clan de son ennemi juré, Silvio Berlusconi, préférant rechercher un accord avec le mouvement de l'ex-comique Beppe Grillo qui lui a claqué la porte au nez à plusieurs reprises. Selon l'organisation patronale Confindustria, deux mois sans gouvernement fort auraient coûté à l'Italie un point de PIB. Le Peuple de la Liberté (PDL) de Silvio Berlusconi a d'ores et déjà fait savoir qu'il soutiendrait le futur gouvernement, de même que les centristes du chef de gouvernement sortant Mario Monti. En revanche, la Ligue du Nord, ex-alliée de Berlusconi, y sera hostile tandis que les "grillons" du MS5 ont promis une "opposition constructive", prêts à voter les mesures qu'ils approuveront. En tout état de cause, le programme du futur gouvernement est tracé. Tout d'abord s'atteler à l'urgence économique et sociale : le pays est plongé dans la récession et le chômage touche 11,6% de la population et plus d'un tiers des jeunes.