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Le négociateur en chef de l'Iran sur le dossier controversé du nucléaire iranien s'est prononcé lundi pour une "nouvelle approche" dans ses relations avec l'AIEA, avant des discussions pour préparer la prochaine réunion de Genève avec le groupe "5+1".
A Washington, le secrétaire d'Etat John Kerry est allé dans le même sens, et a défendu avec force le choix de la diplomatie, lançant une pique à l'adresse d'Israël qui veut augmenter la pression sur Téhéran.
Dans un discours sur le désarmement et la non prolifération nucléaire prononcé lors d'un gala à Washington, M. Kerry a rappelé que les Etats-Unis avaient "l'occasion de tenter de mettre au banc d'essai le désir réel ou non de l'Iran de poursuivre un programme (nucléaire) uniquement pacifique".
"Nous pensons qu'il est temps d'adopter une nouvelle approche pour résoudre les questions entre l'Iran et l'AIEA", a de son côté expliqué Abbas Araghchi avant une réunion avec le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano, au siège de l'agence onusienne à Vienne.
Il a réaffirmé que le programme nucléaire iranien était "pacifique et serait toujours pacifique". L'AIEA "peut jouer un rôle très constructif pour assurer que le monde reste pacifique", a-t-il ajouté.
Selon le directeur général de l'agence, les négociations sont "une occasion très importante", précisant qu'il est "très important pour nous tous de faire des avancées concrètes". Yukiya Amano n'a pas souhaité faire de commentaire à l'issue de la réunion.
M. Araghchi a, lui, jugé la réunion "très utile et constructive". "J'ai l'espoir que nous parvenions à un bon résultat", a-t-il ajouté évoquant la réunion entre l'AIEA et l'Iran qui s'est déroulée dans l'après-midi et qui devait se poursuivre hier.
Il s'agit de la 12e réunion de ce type entre l'AIEA et les négociateurs iraniens. Si les dix premières rencontres entre début 2012 et mai 2013 n'avaient pas permis de réaliser des avancées importantes, la dernière en date, le 27 septembre, avait été jugée "très constructive" par l'agence.
L'AIEA, qui contrôle régulièrement les activités nucléaires de l'Iran, essaie depuis près de deux ans d'aboutir à une "approche structurée" pour régler les questions laissées en suspens dans son rapport sévère de novembre 2011. Le contexte paraît un peu plus favorable, après l'offensive diplomatique menée courant septembre par le nouveau président iranien, le modéré Hassan Rohani, et sa nouvelle équipe de diplomates.