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Les festivités démarreront en trombe jeudi 15 janvier 2009 à 19h, au Théâtre de l’Institut français de Meknès, par une soirée de rap Old School en hommage aux pionniers du rap marocain, organisée en partenariat avec l’Association meknassie Urban Style. Une occasion de revivre l’ambiance des années Old School du rap américain.
Une soirée-évènement en ce sens qu’elle scelle les retrouvailles de deux membres du premier groupe marocain Double A (fondé en 1993), après dix ans de séparation: Aminoffice (Amine Benammor) et DJ Demjam (Ahmed El Kallouche). Sera aussi de la soirée, le charismatique rappeur tangérois Moslim (Mohammed Mezouri) qui se produit pour la première fois au Dakhil (intérieur du pays).
La qualité de ses textes, son flow singulier font de Aminoffice une artiste singulier. Le rappeur marocain réside en France
Présenté comme un pionnier du djeeying marocain, DJ Demjam a quitté le Maroc en 1998, après la séparation du groupe Double A, pour une tournée mondiale en tant que DJ producteur du groupe américain de R’N’B Cruise. Après un séjour en Allemagne, il s’est finalement installé au Maroc.
Muslim commence sa carrière en 1995. Compositeur et interprète, il compte à son actif deux albums en solo, «Strictly for my soul» (2005) et «Bghini oula Krihni» (Aime-moi ou déteste moi) sorti en 2006. Mais aussi d’autres albums signés avec ses deux groupes Zanka Flow et Kachla. Il est une valeur incontournable du rap marocain.
Le deuxième évènement de ce mois est une exclusivité Institut français de Meknès. En effet, Zahra Hindi, artiste de la diaspora marocaine, sera en résidence d’artistes, grâce au soutien de CulturesFrances, au Théâtre de l’Institut français de Meknès du lundi 26 au vendredi 29 juin 2009 afin de préparer le « live » qui accompagnera son prochain album prévu au printemps 2009. A la suite de cette résidence, Zahra Hindi donnera un premier concert, vendredi 30 janvier 2009 à l’Institut français de Meknès et un second, le lendemain à la ville d’El Hajeb.
2009 est une date-anniversaire porteuse de plusieurs souvenirs qui soulignent les efforts déployés par l’Institut depuis une décennie pour démocratiser les musiques actuelles et les imposer comme un genre musical « potable » ayant leur place sur la scène musicale marocaine. Une décennie qui rappelle aussi l’émergence d’une génération d’artistes et de groupes musicaux qui ont vu le jour à Meknès.
Dix années marquées par une génération de jeunes tels que « Othmane du groupe H-kayne ou encore Mehdi K Libre qui se souviennent de leurs premiers concerts, leurs premières premières parties ou du concert d’IPM, groupe de rap lyonnais qui s’est produit en 2000 et qui a marqué les esprits », s’en souvient-on à l’Institut.
« L’Institut français de Meknès a également accompagné les débuts de groupes marocains comme Abaraz, Hoba Hoba Spirit, Darga et a ouvert ses portes pour des résidences d’artistes, grâce au soutien de CulturesFrances, à des valeurs sûres de la nouvelle scène musicale en France comme Emilie Simon, les Dionysos ou Alexis HK… Nos adhérents se souviennent encore de l’avant-première mondiale de Rachid Taha, en 2004, juste après la sortie de son album Tekitoi… », rappelle-t-on.