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Cet événement, que l'Institut veille à organiser pour faire connaître des personnalités qui ont marqué le domaine des recherches sur l'amazigh, a été l'occasion de jeter la lumière sur le parcours du chercheur français et sur ses apports scientifiques.
Dans une allocution à cette occasion, le doyen de l’IRCAM, Ahmed Boukous, a indiqué avoir côtoyé le chercheur Michael Peyron, surnommé «Izm Aberbash» (Le Lion bariolé) dans les années 60, à la Faculté des lettres de Rabat.
L'illustre personnalité, souligne M. Boukous, fait montre d’une connaissance "importante" de la culture et de la langue amazighes, notant à cet égard que M. Peyron a considérablement contribué à faire connaître ces deux composantes fondamentales de la culture marocaine. "Nous avons toujours apprécié sa maîtrise de la langue amazighe, à laquelle il a consacré l'essentiel de son temps", commente M. Boukous.
De son côté, Michael Peyron a souligné que son intérêt pour la langue et la culture amazighes tient à deux raisons principales, tout d'abord son passé de grand voyageur, qui l'a conduit au Moyen et au Haut Atlas et à la rencontre de la population des montagnes.
Quant à la deuxième raison, explique M. Peyron, elle est représentée dans sa lecture d'un des ouvrages du général Guillaume qui traitait de l’européanisme dans sa présentation de la culture amazighe, ce qui l'a poussé à explorer des écrits en la matière et mener des recherches afin de mieux connaître cette culture d'un point de vue local.
À cet effet, M. Peyron a indiqué avoir appris la langue et étudié la littérature orale amazighe, y compris ses composantes de prose et de poésie, et récité par cœur des chansons alors qu’il écrivait le premier livre sur la poésie en langue amazighe, "Issafen Ghbanin" (Les Vallées profondes) en 1993, suivi d'une série d’articles et d’ouvrages notamment "Les Amazighs du Maroc : Une histoire de la Résistance" en 2020.
M. Peyron a considéré que ses recherches scientifiques revêtent essentiellement une dimension pratique et requiert une grande implication sur le terrain, notant que son engouement pour la culture et la langue amazighes l'a amené à enseigner l'histoire de la culture amazighe à l'Université Al Akhawayn (2001-2009), ainsi que son encadrement de cours de traduction de l'amazigh vers le français à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat.
Plusieurs témoignages sur le chercheur ont affirmé que ses écrits constituent un enrichissement de la bibliothèque marocaine et amazighe en particulier, et apprécié sa position d’ambassadeur de la langue et de la culture amazighes, soulignant que ses recherches abondantes reflètent ses interactions avec la population locale qui lui fait montre de la même estime et de la même générosité.