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Créé en 1920 par les architectes Jean-Claude Nicolas Forestier et Henri Prost, ce parc de près de 18 ha était d'abord un jardin horticole, irrigué par une source. Situé au cœur du vieux quartier de Derb Sultan, il a longtemps nourri les populations voisines avant d'être encerclé par l'urbanisation.
Tombé en désuétude durant de longues années, à cause de son état de dégradation avancée, cet espace historique si emblématique a eu droit à un coup de jouvence, après une mobilisation de divers acteurs associatifs et institutions.
Des travaux ayant nécessité deux ans et demi de rénovation, chapeautés par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, ont permis au parc de rouvrir en 2011, et de retrouver son lustre d’antan, ainsi que son rôle de nœud de circulation douce au cœur la ville, en reliant les différents quartiers qui l’enserrent.
Les entrées sont remises en valeur, les circulations se fluidifient, les avenues au contact du parc participent de l’ensemble.
Reprenant un motif récurrent à Casablanca, des mails de Ficus sont plantés le long de ces voies. Ils jouent le rôle de promenade le long de ces grands axes et permettent l’installation de différentes activités, pour le bonheur des sportifs et amoureux de la nature.
La palette de végétaux emblématiques de Casablanca, constituée de palmiers (Phoenix canariensis,…), d’arbres indigènes (Ficus benjamina) et d’espèces acclimatées (Araucaria excelsa, …), structure les espaces du parc et s’installe dans la continuité des avenues plantées de la ville, soulignant la singularité du territoire de Casablanca.
Sa conception d’origine de "Jardin d’horticulture" est réinterprétée en jardin botanique destiné à l’acclimatation de nouvelles espèces, en cohérence avec l'évolution des sciences de la conservation, la protection des espèces indigènes et la vulgarisation des connaissances scientifiques.
Au terme de sa réhabilitation, le patrimoine arboricole aujourd'hui exceptionnel de l’Hermitage a pu être préservé.
Le parc a été également réinterprété par son utilisation pédagogique, avec ses jardins de trois continents : Afrique, Amérique et Australie. Un jardin pédagogique met à disposition des écoles de petites parcelles à planter. Les écoliers y apprennent à reconnaître les végétaux et y sont sensibilisés à la protection de l'environnement. Un puits pédagogique permet d'aborder le thème de l'eau.
La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement, qui a beaucoup œuvré pour la réhabilitation de ce parc, a voulu le transformer en un espace de sensibilisation et d’éducation à l’environnement.
La réhabilitation du parc a respecté sa conception initiale, avec, en plus, des installations destinées à augmenter sa fréquentation. Ainsi, un grand bassin d’eau situé au centre, une aire de jeux pour enfants et un terrain omnisport pour les plus grands ont été mis en place. Avec ce parc, c'est un immense espace de promenade et un patrimoine précieux pour la métropole qui a été restitué aux habitants de Casablanca.
Par ailleurs, ce parc fait partie des sites restaurés par la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement dans le cadre du programme "Réhabilitation des jardins et parcs historiques", qui a restauré et réhabilité Arsat Moulay Abdeslam à Marrakech en 2005, les Jardins Exotiques de Bouknadel en 2005 et Jnane Sbil à Fès en 2010, outre le Parc de l'Oliveraie de "Ghabat Chabab".
La restauration de ces lieux patrimoniaux est effectuée dans le respect scrupuleux de leur histoire, dans un souci de préserver leur cachet authentique et leur originalité.
Entièrement réhabilités, ces jardins, situés au cœur des villes, offrent aux habitants et aux visiteurs, des espaces de détente à même de leur permettre de renouer avec la nature.
Par Amine Harmach (MAP)