L’Europe perd ses champions au Brésil

L’Italie a rejoint mardi l’Espagne et l’Angleterre parmi les anciens champions du monde d’Europe éliminés au premier tour du Mondial-2014 au Brésil, terre qui continue à sourire aux pays d’Amérique latine, avec la qualification de l’Uruguay. 

 

Les vieilles étoiles européennes palissent

 

L’Italie, couronnée en 1934, 1938, 1982 et 2006, quitte donc le tournoi dans sa phase de groupes après sa défaite 1 à 0 contre l’Uruguay. La “Nazionale” pourra regretter l’exclusion de Marchisio pour un vilain coup sur le tibia d’Arévalo Ríos sous le nez de l’arbitre juste avant l’heure de jeu. Et l’Italie pourra aussi blâmer son attaquant Balotelli pour ne pas avoir été décisif contre la Celeste. Le sélectionneur italien Cesare Prandelli devra aussi faire son mea-culpa: un nul suffisait aux Italiens pour se qualifier et le coach a joué à l’ancienne, le catenaccio, sans effet.

L’Angleterre, champion du monde 1966 éliminé dès le 2e match, quitte le pays du “futebol” sur un triste 0-0 contre le Costa Rica. Et dans la bonne ambiance. Certains joueurs anglais deviennent trop riches à un trop jeune âge et cela nuit à leur performance, a lancé le vétéran Steven Gerrard à la BBC.

Quand à l’Espagne, championne du monde en titre, elle a payé l’âge avancé -et, sans doute un manque d’appétit après avoir tout gagné (Euros 2008 et 2012)- de ses cadres, tels Casillas, Xavi ou encore Xabi Alonso. 

Le Vieux Continent a également perdu la Bosnie, bizuth qui découvrait le Mondial, et pourrait être privé d’un beau représentant, avec le Portugal, sous le coup d’une élimination si Etats-Unis et Allemagne font nul dans l’autre match du groupe G. La Croatie est également éliminée.
 

L’Amérique latine continue de rigoler
 

Avec la qualification de l’Uruguay, l’Amérique latine, c’est-à-dire l’Amérique du sud et centrale, continue de bien rigoler au Brésil. La Celeste s’est qualifiée au lendemain du ticket pour les 8e de finale obtenu par la Seleçao, grâce, notamment, à deux buts de son crack Neymar (4-1) contre le Cameroun. 

L’Uruguay, qui a vaincu l’Italie avec un but de Godin, pourrait toutefois perdre son attaquant vedette Suarez si la commission de discipline de la Fifa se saisit des images TV qui montrent que l’attaquant de Liverpool a mordu l’épaule de Chiellini. 

Avant ces deux mastodontes sud-américains, le Mexique, le Chili, la Colombie et le Costa Rica avaient déjà gagné leurs tickets pour les 8e de finale.

Les “Ticos” du Costa Rica peuvent s’appuyer sur plusieurs joueurs clés, comme Campbell, Ruiz ou Bolaños. Avec Sanchez (Barcelone) et Vidal (Juventus), la “Roja” du Chili peut ainsi s’appuyer sur deux joueurs expérimentés et habitués au plus haut niveau.

La Colombie, elle, est privée de sa plus grande star, Falcao, blessé à un genou en janvier. Mais avec James Rodriguez (Monaco) et Cuadrado (Fiorentina), elle dispose elle aussi de deux détonateurs de classe mondiale.

Quant au Mexique, il possède avec Ochoa un des meilleurs gardiens du monde.

Grâce à ses fans, chantant à pleins poumons, souvent à capella après la fin des hymnes, comme le Brésil, et parés de costumes parfois délirants et en tout cas toujours colorés, l’Amérique latine fait beaucoup pour l’ambiance réussie du tournoi. 

Sauf quand des supporteurs chiliens ont envahi la salle de presse du Maracana pour tenter de s’installer en tribunes sans billet.