Mardi soir, la Fédération des associations de journalistes espagnols (FAPE) avait annoncé la disparition d'Antonio Pampliega, né en 1982, de Jose Manuel Lopez, né en 1971 et d'Angel Sastre, 35 ans. Confirmant l'information, leurs familles ont appelé les médias à faire preuve de "patience" et de "respect".
Ils travaillaient récemment pour des médias espagnols, notamment les quotidiens ABC et La Razon, la chaîne de télévision Cuatro, et la radio Onda Cero.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), citant des témoins, les trois journalistes avaient été vus le 13 juillet dans le quartier de Maadi (Alep), contrôlé par plusieurs groupes rebelles. Ils circulaient à bord d'une camionnette blanche et, selon cette source, ont été emmenés par un groupe d'hommes, ce que le ministre des Affaires étrangères n'a pas confirmé.
La ville d'Alep, divisée depuis la mi-2012 entre rebelles et loyalistes, est régulièrement bombardée. En septembre 2013, trois autres journalistes espagnols ont été enlevés en Syrie, puis libérés en mars 2014.
Le reporter du quotidien El Mundo Javier Espinosa, le photographe free-lance Ricardo Garcia Vilanova, et Marc Marginedas, du journal El Periodico, ont tous été otages du groupe Etat islamique (EI).
La Syrie est le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes selon l'organisation Reporters sans frontières (RSF), qui estime qu'au moins 44 journalistes y ont été tués depuis 2011.
Selon RSF, près de 30 journalistes, dont neuf étrangers, sont actuellement portés disparus ou otages en Syrie.
La Fédération internationale des journalistes (IFP) a également fait part de sa préoccupation et appelé l'ensemble des factions impliqués dans le conflit en Syrie à respecter la liberté de la presse.