LibéSPort








Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

L'Egypte double un Ghana démotivé

Vendredi 27 Janvier 2017

Coup double pour l'Egypte: elle a assuré sa qualification pour les quarts de finale de la CAN-2017 et fini en tête de son groupe en battant le Ghana (1-0), peu dangereux car déjà qualifié, mercredi à Port-Gentil.
L'Egypte avait besoin d'un nul pour être sûre de passer sans dépendre du résultat de l'autre match (Mali-Ouganda, 1-1), et le but de Salah, d'une frappe sèche en lucarne sur coup franc dès la 10e minute, l'a mise à l'abri.
Pour les Pharaons, plus gros palmarès de la CAN (7 titres), il s'agissait de renouer avec un glorieux passé après avoir été absents lors des trois dernières phases finales. Ils auront dimanche rendez-vous en quart avec le Maroc d'Hervé Renard, tandis que le Ghana (finaliste malheureux en 2015) affrontera la RD Congo, qui avait complété le podium de la dernière CAN.
L'Egypte a pu conserver son avance acquise tôt dans le match, sans parvenir à la doubler, se heurtant à la défense adverse, point fort traditionnel de l'équipe bâtie par Avram Grant.
Mais l'Egypte a aussi connu quelques sueurs froides. Son gardien vétéran El Hadary (44 ans) a fait l'arrêt qu'il fallait, en repoussant la frappe dangereuse de Jordan Ayew en toute fin de partie, et a aussi eu la baraka de voir la tête d'Amartey frôler la lucarne (42e).
Mais c'était un Ghana diminué, peu vaillant, sans doute mentalement démobilisé car il était déjà qualifié après ses petites victoires 1-0 contre l'Ouganda et le Mali.
Reformulés en 4-3-3 à la place du 4-2-3-1 qui prévalait jusqu'alors, les Black Stars ont surtout perdu leur capitaine Gyan, qui a dû sortir avant la pause, en se tenant la tête, visiblement dépité. Coup dur en perspective ? L'équipe pourrait être privée de son capitaine et expérimenté buteur, lui qui a été décisif lors des deux premiers matches (penalty obtenu et but de la victoire). L'attaquant, qui évolue à Al Ain aux Emirats arabes unis, connaît décidément une histoire heurtée avec la CAN, de finales perdues en penalties décisifs ratés en passant par des blessures et autres crises de paludisme. Il en est aussi à six CAN de suite avec à chaque fois au moins un but marqué...

Le Onze national se rend à Port-Gentil

Le match des quarts de finale de la CAN, Egypte-Maroc, aura bel et bien lieu dimanche à 19 heures au stade de Port-Gentil.
A cet effet, l’équipe nationale a quitté hier la ville d’Oyem pour se rendre à Port-Gentil en vue de prendre ses quartiers à trois jours de ce match capital.
Il y a lieu de rappeler que certaines informations faisaient état du déplacement de ce match vers un autre stade en raison de la mauvaise pelouse de celui de Port-Gentil. Mais la CAF et le comité local d’organisation de la CAN 2017 ont fait savoir, jeudi, à la délégation marocaine qu’elle devra quitter Oyem pour se rendre à Port-Gentil.

Le Mali éliminé sans gloire

Le Mali, tenu en échec 1-1 par une équipe d'Ouganda déjà éliminée mais valeureuse, n'a pas fait sa part du travail pour espérer se qualifier en quarts de finale de la CAN-2017, sur une pelouse détrempée, mercredi à Oyem (nord-est).
Pour espérer passer le 1er tour, les hommes d'Alain Giresse devaient l'emporter face à l'Ouganda, éliminé après ses deux défaites initiales, mais également espérer un faux-pas de l'Egypte face au Ghana, déjà qualifié. Ils n'ont eu ni l'un ni l'autre.
Non seulement, l'Egypte a battu le Ghana (1-0) pour s'offrir la première place du groupe D, et un choc contre le Maroc en quarts à Port-Gentil, mais les "Aigles" ont trop pataugé dans les flaques du stade d'Oyem pour arracher au moins une victoire pour l'honneur.
Sur une pelouse détrempée et à certains endroits impraticable, à cause d'une énorme averse qui s'est abattue quelques minutes avant le début de la rencontre dans la capitale du Nord, le Mali a essayé de mettre à mal la défense ougandaise d'entrée de jeu.  Mais devant l'importante colonie de supporters maliens, qui a donné l'impression aux "Aigles" de jouer à domicile même si l'enceinte d'Oyem -- à défaut de sonner creux -- était encore aux deux-tiers vide, les imprécisions techniques et les erreurs cocasses se sont succédé.
Avec un ballon sans cesse ralenti par les flaques d'eau, l'attaquant ougandais Kizoto avait beau avoir pris de l'avance avec sa vitesse, la défense malienne revenait toujours sur ses talons pour l'empêcher de conclure (29e, 59e).
Après un excellent service en retrait de Bissouma, malien le plus en jambes du match, le capitaine Yacouba Sylla était proche d'ouvrir le score mais sa frappe enroulée passait légèrement au-dessus (25e).
Au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient en seconde période, les Maliens baissaient de régime, et les Ougandais ne se faisaient pas prier pour en profiter.
Après un premier avertissement sans frais, un but signalé hors-jeu après une frappe détournée (69e), Miya ouvrait le score dans la minute suivante d'une puissante frappe croisée (70e). Les Aigles ont pu compter sur l'inévitable Bissouma pour éviter une défaite humiliante. D'un coup franc supersonique aux trente mètres, le joueur de Lille a arraché l'égalisation (73e). Un moindre mal vu la physionomie du match.
Pour Alain Giresse, déjà éliminé au 1er tour lors de la dernière édition avec le Sénégal, le même scénario se répète.

 

Ils ont dit

Alain Giresse (sélectionneur du Mali): "L'entraîneur a sa part de responsabilité que cela soit positif ou négatif. (Sur une possible démission ?) Ce n'est pas à l'ordre du jour. (Sur l'élimination et le match) Le terrain a joué son rôle. On avait décidé de prendre le match et donner de l'élan sur le plan offensif. On a eu des difficultés à concrétiser nos occasions. C'est lourd comme difficulté. Cela pénalise. C'est malheureusement à cet endroit que nous avons péché dans l'ensemble de la compétition. On voit bien qu'on a encore des paliers à franchir pour passer à un niveau de phase finale de CAN. Nous n'avons pas encore l'homogénéité suffisante pour le plus haut niveau."

Milutin Sredojevic (sélectionneur de l'Ouganda): "Je voudrais simplement dire que nous avons joué contre une équipe qui a déjà de l'expérience (dans la compétition). Nous avons tout fait pour essayer de relever notre niveau, malgré les conditons climatiques difficiles. Nous avons un avenir prometteur. Je suis très fier de notre performance. Bien que nous n'ayons pas la culture de la compétition, nous avons montré face au Ghana, à l'Egypte, et au Mali, que nous pouvons nous mesurer à n'importe quelle équipe en Afrique. Je suis confiant pour la suite."

Yacouba Sylla (capitaine du Mali): "On a manqué de réalisme et d'efficacité, c'est ce qui a fait défaut dans cette compétition. Cela arrive, on est tous des footballeurs, on est tous responsables. Il ne faut pas tirer sur les attaquants. C'est global, on a manqué d'efficacité collective. Ce sera à nous de remédier à cela. C'était extrêmement difficile de jouer sur cette pelouse qui était impraticable. Mais bon, l'Ouganda a joué dessus aussi. Cela reste un regret d'avoir joué sur des pelouses catastrophiques lors du premier tour. Mais bon on va essayer d'oublier cet épisode parce qu'il y a beaucoup à en retenir. Il faudra garder cela pour se projeter sur les éliminatoires du Mondial-2018 et de la CAN-2019."

André Ayew (milieu du Ghana, au micro de beIN Sports): "On a dominé la seconde période, ils ont marqué sur coup de pied arrêté, ils n'ont pas vraiment eu d'occasion. (La défaite) n'est pas un souci, il faut s'y faire, il faudra aussi avoir un arbitrage meilleur (sourire). Mais on est des professionnels, on a bossé, on a perdu, c'est pas grave, on va travailler et on va jouer dimanche. Terminer deuxième, c'est une déception quand on est le Ghana. Mais ce qui est important c'est de passer, on a vu que beaucoup de grandes nations n'étaient pas passées. La RDC est une bonne équipe, qui montre beaucoup de bonnes choses, qui progresse d'année en année. Ce sera un match très difficile pour nous, mais pour eux aussi. ".

Jordan Ayew (attaquant du Ghana, au micro de beIN Sports): "Dans l'ensemble on a fait de bonnes choses, ils n'ont pas eu trop d'occasions, nous on a eu des opportunités, et je pense qu'il y a un petit penalty (non sifflé) sur un corner, mais on ne va pas revenir sur ça, l'essentiel est fait, c'est d'être qualifié. Les Egyptiens connaissent très bien l'Afrique, quand ils mettent un but, ils se mettent tous derrière. Il vaut mieux perdre aujourd'hui qu'en quart de finale. Nous, on est là pour gagner ce trophée. Le pays n'attend que le trophée: si on perd en demi-finale ou en finale, au pays ils ne seront pas contents".

 


Lu 1242 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Chronique | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe