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Mais pourquoi le Maroc refuse-t-il toujours d’adopter ce système d’évaluation des compétences de nos élèves ? De quoi a-t-on peur ? Qui a intérêt à ce que nos élèves ne subissent pas une évaluation pour que l’on sache quels sont leurs compétences et leurs capacités afin de pouvoir former les intelligences et les élites de demain ?
Annoncée pour cette année depuis la visite au Maroc de Bernard Hugonnier, directeur du Centre d’analyse des politiques de l’éducation et qui a travaillé au sein du département de l’éducation de l’OCDE, Organisation de coopération et de développement économique, l’entrée du Maroc dans ce système d’évaluation des compétences se fait toujours attendre. Il faut dire qu’en dix ans, le Programme international de l’OCDE pour le suivi des acquis des élèves (PISA) est devenu une référence mondiale dans le domaine de l’évaluation de la qualité, de l’équité et de l’efficience des systèmes éducatifs. Et il se peut que les décideurs aient peur que l’adhésion à cette évaluation mette à nu leur politique éducative et démontre sa nullité. Généralement, les gouvernements se basent sur les conclusions de ces évaluations pour réformer, revoir ce qui doit être revu et adopter de nouvelles politiques éducatives afin d’ajuster le système d’enseignement en particulier. Or chez nous, le système éducatif va à l’aveuglette et selon les convictions et parfois les humeurs du ministre qui gère la chose éducative. C’est, peut-être, pour cette raison que ce système d’évaluation internationale a été boudé par le gouvernement. Il est clairement spécifié par les responsables de ce programme d’évaluation que « l’enquête PISA évalue les élèves âgés de 15 ans qui ont acquis des connaissances et compétences essentielles pour pouvoir participer pleinement à la vie de nos sociétés modernes, en particulier en compréhension de l’écrit, en mathématiques, en sciences et en résolution de problèmes. L’enquête PISA ne cherche pas simplement à évaluer la faculté des élèves à reproduire ce qu’ils ont appris, mais vise aussi à déterminer dans quelle mesure ils sont capables de se livrer à des extrapolations à partir de ce qu’ils ont appris et d’utiliser leurs connaissances dans des situations qui ne leur sont pas familières, qu’elles soient ou non en rapport avec l’école».
Pour connaître l’avis des décideurs du département de l’Education nationale sur le refus de participer à ce système d’évaluation, on nous a fait savoir qu’il ne s’agit pas d’un refus délibéré et volontaire.
«Le Maroc participe à d’autres programmes d’évaluation du système éducatif et qui ont une dimension internationale plus élargie. D’autre part, nous avons un système national d’évaluation qui nous sert d’indicateur pour réformer et apporter les changements nécessaires», a expliqué à «Libé», Mohamed Sassi, directeur du département des évaluations et des examens et de la vie scolaire. Et de conclure que la participation à ces programmes est coûteuse et nécessite des compétences de gestion.