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"Un changement majeur a été annoncé sans le soutien et le consensus des organisateurs des ligues domestiques en Europe. Cette décision va avoir un impact négatif sur les championnats domestiques et va creuser de façon exponentielle le gouffre sportif et financier entre les plus grands clubs en Europe et les autres", écrit l'EPFL dans un communiqué.
"Maintenant, ce qui arrive, c'est que le système est figé", a dénoncé plus tard dans l'après-midi en conférence de presse à Amsterdam le président de l'EPFL, Lars-Christer Olsson, ancien bras droit du patron de l'UEFA (Lennart Johansson) entre 2003 et 2007.
L'Association appelle enfin le nouveau président de l'UEFA, qui sera élu mercredi prochain à Athènes, à "reconsidérer la réforme".
Le président de la Fédération slovène Aleksander Ceferin, un des deux candidats à cette élection, a déclaré à ce sujet dans L'Equipe mercredi: "Si je suis élu, je ne pourrai pas la changer", tout en regrettant: "Pour les petits clubs, comme pour les slovènes, ce n'est pas une bonne chose".
Olsson a assuré jeudi devant la presse qu'il avait parlé à l'autre candidat, Michael van Praag, président de la Fédération néerlandaise, et que ce dernier s'était engagé s'il était élu "à examiner le processus et les procédures qui ont conduit à cette réforme".
Le comité exécutif de l'UEFA, soit le gouvernement du football européen, a décidé fin août que pour la période 2018-21, l'Espagne, l'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie auraient quatre places garanties en poules de Ligue des champions, la plus prestigieuse compétition de clubs.
Theodore Theodoridis, secrétaire général par intérim de l'UEFA, a déclaré dans un communiqué jeudi que la réforme était le résultat d'une "large consultation qui impliquait toutes les parties prenantes, dont l'EPFL".
"Les amendements apportés vont continuer à assurer une qualification basée sur le mérite sportif", assure encore le dirigeant de l'UEFA. La réforme récompense dans les faits les quatre premières ligues au classement UEFA, calculé sur la moyenne des résultats du passé.
Mais la pilule a du mal à passer en France (6e du dernier classement UEFA), notamment. Bernard Caïazzo, dirigeant de Saint-Etienne et patron de Première Ligue, syndicat représentatif des clubs professionnels, a ainsi taclé: "On peut être triste pour le football français. C'est une décision précipitée et tout le monde est pris de court. C'est un vrai scandale sur la forme et sur le fond, c'est une catastrophe". "90% des clubs de Ligue 1 et même de Ligue 2 ont le sentiment d'avoir été bafoués par cette réforme", a-t-il ajouté.