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Rendez-vous d’échanges et de débats incontournables des décideurs, des dirigeants et des professionnels, ces Assises proposaient des réflexions autour de la certification en tant que levier capital dans un contexte de crise.
En effet, au centre de ce rendez-vous annuel, initié par l’Association marocaine des certificateurs, experts nationaux et internationaux, institutionnels et chefs d’entreprises se sont intéressés à la question de savoir si la certification pouvait constituer une réponse à la crise. Des participants venus également « faire partager leurs expériences concluantes de conquêtes de nouveaux marchés hors de nos frontières, rendues possibles grâce à une bonne gouvernance et à une certification réussie », souligne l’Association organisatrice.
Ces deuxièmes Assises se sont également intéressées au secteur public. A travers le second axe de cette rencontre, à savoir : «La certification des services publics, un luxe ou une nécessité ? ». Il faut dire qu’« en tant qu’acteur indispensable dans la vie de chaque citoyen, l’établissement public se doit de poursuivre la dynamique de modernisation de ses services afin d’améliorer les attentes des citoyens qui devient le maître-mot d’une bonne gouvernance et d’une réponse à leurs aspirations », estime Wafaa Chagar, présidente de l’ACM.
Au menu des questions abordées au cours de ce rendez-vous, tenu en présence du ministre délégué chargé de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Abdelaâdim Guerrouj, celles relatives aux outils et solutions à même d’aider les décideurs à s’armer et se préparer au mieux pour sortir de la crise.
Conscients que la certification est devenue un enjeu majeur du management et qu’elle « agit en tant que gage de confiance pour la clientèle étrangère », les intervenants ont tour à tour souligné l’intérêt d’y recourir. Persuadés que « c’est cette certification qui favorise l’accès aux marchés internationaux, là où le marché est très exigeant en termes de savoir-faire et de qualité des produits », ils ont insisté sur le fait que la place et le rôle de la certification sont essentiels pour la conquête du marché et face à la concurrence internationale.
Mais si l’on peut se réjouir du fait que le marché marocain regorge de plus en plus d’entreprises mettant en place « un système de management par la qualité accompagné d’un projet de certification », cette démarche reste encore peu ancrée dans la culture managériale au Maroc.
Et pour cause, sur « 500 grandes entreprises du Maroc, seulement 196 d’entre elles, soit 39,2%, disposent d’une certification, dont 19, soit 3,78%, ont deux certifications qualité. De ces entreprises certifiées, 87,75%, soit 172, sont certifiées ISO 9001 », constate l’ACM.
Comme cela a été maintes fois souligné lors de ces Assises, les entreprises marocaines traînent le pas pour effectuer cette démarche, quand bien même elle constituerait un facteur de performance, de compétitivité et d’attractivité. « Le Maroc se trouve encore à la traîne dans la région, par rapport au nombre d’entreprises certifiées », observe Mounir Ferram, directeur délégué de la CGEM.
Si plusieurs raisons expliquent cette léthargie, certains participants ont attiré l’attention de l’assistance sur la multiplication de certifications, les appréhensions et le manque de soutien financier, notamment pour les PME et PMI. A ce sujet, ils ont proposé un système de parrainage des plus petites dont la sous-traitance et l’exigence d’une certification lors des appels d’offres. Ce qui aura l’avantage d’inciter les entreprises à s’y mettre.
Notons qu’en marge de ces rencontres, trois trophées de certification, « Trophées ACM », ont été remis à deux entreprises et une association connues de la place pour avoir contribué activement à la promotion de la certification et de la qualité. Il s’agit de l’ONDA (catégorie entreprise publique), Agrifood (catégorie MPE) et l’Association Afak (catégorie ONG). Ce dernier prix a été dédié à feu P.Abderrahim Harouchi.