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Cette initiative vise à interagir avec les propositions de l'Instance chargée de la révision du Code de la famille, notamment sa cinquième recommandation suggérant la mise en place d’une instance non judiciaire de réconciliation et de médiation. Jusqu'à présent, cette procédure était principalement requise dans des cas autres que le divorce par consentement mutuel. Sa mission se limitait alors à tenter de réconcilier les époux et à les sensibiliser aux conséquences négatives du divorce.
L'Association Tahadi pour l'égalité et la citoyenneté cherche, d'une part, à approfondir la réflexion et la concertation entre experts et professionnels sur la médiation familiale en tant que mécanisme efficace ayant fait ses preuves à l'échelle internationale pour résoudre les conflits familiaux. Afin de préserver la pérennité de la famille marocaine, pilier fondamental de la société, il est essentiel de mieux définir les missions de la médiation et son rôle dans le futur Code de la famille.
D'autre part, il s’agira de mettre l'accent sur la méthodologie de mise en œuvre de la médiation, comme exposé dans le mémorandum de l'association présenté à l'Instance chargée de la révision du Code de la famille. L’examen minutieux de la dimension non judiciaire de la médiation familiale est essentiel, car cette approche, en complément du rôle des instances judiciaires, pourrait contribuer à la résolution des conflits familiaux naissants tout en tenant compte des spécificités des cas présentés. Le dialogue constructif et l'écoute sont des éléments clés pour appréhender les problèmes familiaux et tenter une réconciliation en dehors du cadre judiciaire, des procédures et des délais légaux. Ces contraintes peuvent parfois entraver l'efficacité du processus, comme en témoigne la pratique actuelle de la réconciliation prévue par le Code de la famille en vigueur, qui présente certaines lacunes.
Le colloque national ambitionne ainsi d'explorer les conditions nécessaires à l’instauration d’un cadre juridique optimal pour la médiation familiale au Maroc. Il s'agira d'une profession indépendante des métiers juridiques et judiciaires, à l’image de ce qui est déjà institutionnalisé dans plusieurs autres pays. En s’inspirant de ces expériences, le colloque vise à produire des conclusions et des recommandations qui seront transmises aux institutions concernées par l'élaboration du futur Code de la famille, à l’instar de la note détaillée déjà soumise par l’association sur les principaux axes de la révision du Code de la famille.
H.T