Des heurts ont eu lieu de dimanche à mardi entre Palestiniens et forces de l'ordre israéliennes sur l'esplanade des Mosquées où de nombreux juifs étaient venus à l'occasion de leur Nouvel an.
Le roi "a appelé à des efforts internationaux sérieux et rapides et à l'intervention du Conseil de sécurité pour prendre des mesures urgentes pour stopper ces violations", ajoute l'agence. Il a estimé que "l'attaque contre les fidèles" viole le caractère sacré du site "et contribue à favoriser l'extrémisme et la violence dans le monde".
Selon la SPA, il a également lancé le même appel au Premier ministre britannique David Cameron, au président russe Vladimir Poutine et à son homologue français Francois Hollande, dont les pays siègent au Conseil de sécurité avec la Chine et les Etats-Unis.
En vertu des règles tacites qui régissent le site depuis 1967, les musulmans peuvent aller sur le site quand ils veulent, et les juifs seulement pour quelques heures, et pas pour prier.
Or les dernières visites de juifs ont ravivé les craintes des Palestiniens que ce statu quo ne soit remis en cause.
Mercredi, le ministre qatari des Affaires étrangères Khaled ben Mohamed al-Attiyah avait exhorté le secrétaire d'Etat américain John Kerry à intervenir de façon à mettre fin aux "récentes violations israéliennes" sur le site de l'esplanade.
Jérusalem, dont la partie orientale et palestinienne est occupée et annexée par Israël, est le théâtre depuis des mois de violences entre Israéliens et Palestiniens. Mais les derniers affrontements frappent davantage les esprits en raison du caractère explosif de l'esplanade des Mosquées --lieu vénéré par les musulmans et les juifs--, et de l'enjeu religieux et international.
La journée de mercredi a été émaillée par plusieurs incidents, comme des échauffourées entre policiers israéliens et gardiens sur le site. Ailleurs à Jérusalem-Est, des Palestiniens ont lancé des pierres sur le tramway dans le quartier de Chouafat, selon la police. Et à Issawiya, des membres des forces de l'ordre ont tiré sur un Palestinien qui était sur le point, selon la police, de leur jeter une bombe incendiaire. Aucune information n'était disponible dans l'immédiat sur son état.
A l'étranger, le président français François Hollande a exprimé sa "vive préoccupation" devant la recrudescence des affrontements.
Alors que le conflit israélo-palestinien ne semble offrir aucune perspective de règlement, l'une des figures récentes de la lutte palestinienne, Mohammed Allan, a été remis mercredi en détention sans inculpation après avoir obtenu en août la levée de ce régime d'emprisonnement controversé au prix d'une grève de la faim qui a failli lui coûter la vie. Allan, présenté comme l'un des siens par le Jihad islamique, organisation considérée comme terroriste par Israël, a aussitôt repris sa grève de la faim, selon son avocat.