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"La délégation marocaine déplore l’hostilité que l’Algérie a érigée en dogme contre le Maroc et son Sahara", a déclaré le chargé d'affaires du Royaume à Genève, Hassan, Boukili, lors d'un débat interactif avec le Haut-commissaire aux droits de l'Homme, Zeid Raâd al-Hussein.
Le diplomate marocain réagissait aux mensonges de l’ambassadeur algérien au sujet des droits de l’Homme dans les provinces sahariennes du Maroc, dans le cadre de la 37e session du Conseil des droits de l’Homme de l'ONU.
"Nous regrettons l’insistance de l’Algérie à polluer les débats du Conseil en évoquant son différend politique avec le Maroc au sujet du Sahara marocain", a-t-il affirmé, relevant que "la seule chose qui reste à décoloniser dans notre région, c’est l’état d’esprit de la diplomatie algérienne à l’égard du Maroc et de son intégrité territoriale".
Soulignant que l’Algérie est très mal placée pour donner des leçons au Maroc en matière de démocratie et de droits de l’Homme, M. Boukili a estimé qu'"elle doit d’abord balayer devant sa porte et répondre aux revendications autonomistes des populations kabyles et mozabites, dont les militants sont l’objet de persécution, de torture, d’emprisonnement et sont forcés au silence ou à l’exil".
"L’Algérie n’a aucune crédibilité pour parler des droits de l’Homme, en raison des crimes et violations graves, passées et présentes, des droits de l’Homme commises sous sa responsabilité, pleine et entière, dans les camps de Tindouf", a-t-il fait observer.
Ce pays, a-t-il poursuivi, "n’a aucune crédibilité pour critiquer les droits de l’Homme au Maroc, alors qu’elle traîne plusieurs dizaines de milliers de cas de disparitions forcées, persécute les familles des victimes et s’oppose depuis toujours à la visite en Algérie des organes du Conseil des droits de l’Homme". Il a notamment cité le Groupe de travail des Nations-unies sur les disparitions forcées, le Rapporteur spécial sur la torture et le Groupe de travail de l'ONU sur la détention arbitraire.
M. Boukili a également rappelé que l’Algérie demeure l’unique pays du Maghreb qui maintient fermé son territoire aux visites des ONG des droits de l’Homme et à empêcher les militants algériens à se rendre au Conseil des droits de l’Homme à Genève.
Il a par ailleurs noté que les récentes vagues d’expulsions massives manu militari des migrants subsahariens, leur traitement dégradant et les déclarations xénophobes rapportées de hauts responsables algériens à leur égard "font honte à l’Afrique et suscitent l’indignation au moment où le monde entier célèbre le 70ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et le centenaire de la naissance de Nelson Mandela".
Il a dans ce contexte demandé au Haut-commissaire aux droits de l'Homme de soulever directement avec l’Algérie ses multiples violations des droits humains, y compris sa responsabilité au sujet des violations dans les camps de Tindouf, en sa qualité de puissance séquestrante des populations des camps et protectrice des violations de leurs droits, et de faire rapport à la prochaine session du Conseil en juin prochain.