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«Il s’agit d’un phénomène récurrent notamment pendant la période de l’Aïd où l’on assiste à des campagnes d’arrestations ciblant des artisans, des peintres et des plâtriers marocains venus de Béni Mellal, Taourirt, Kasbat Tadla, Casablanca et Safi et qui sont de retour au pays pour passer la fête de l’Aïd en famille », nous a indiqué Hassan Ammari, militant associatif. Et de poursuivre : « L’Algérie les arrête et les incarcère à sa guise et les libère comme bon lui semble. Et cela laisse les portes grandes ouvertes devant l’arbitraire et les abus en tous genres».
Notre source nous a confirmé que ces jeunes sont souvent arrêtés et détenus dans des prisons algériennes sans que leurs familles soient informées. Pis, ces jeunes voient souvent leurs biens et argents confisqués lors des arrestations. « L’année dernière, on a recensé le cas de 18 jeunes qui ont vu leur labeur de plusieurs mois saisi par des policiers sans scrupules », nous a-t-elle raconté.
Selon certains chiffres officiels algériens (qu’il faut prendre avec des pincettes), plus de 700 ouvriers marocains auraient été arrêtés au cours des premiers six mois de l’année 2016 dont 200 en janvier dernier à l’aéroport international d’Alger et qui ont été poursuivis pour entrée et séjour illégaux sur le territoire algérien. Un délit passible d’une peine d’emprisonnement d’un à six mois, selon la loi algérienne. L’année 2014 avait, quant à elle, enregistré 643 arrestations. Des chiffres qui restent stables puisque 294 Marocains ont été appréhendés et reconduits vers la frontière en 2006 et 91 en 2008.
Pourtant, ces mêmes jeunes qui constituent une main-d’œuvre étrangère réputée pour son savoir-faire et son professionnalisme, notamment dans les domaines de la faïence, du plâtre et du carrelage, font depuis déjà quelques mois l’objet de surveillance de près par les services algériens. Des instructions auraient été données dans ce sens par le directeur général de la sûreté nationale pour mettre en place un dispositif de surveillance et de contrôle des ressortissants marocains et d’autres migrants en situation irrégulière. Motif : ces personnes seraient suspectées d’espionnage.
Un site Internet algérien a rapporté le 18 mai dernier que le ministère de l’Intérieur de ce pays aurait décidé de mener des enquêtes auprès des travailleurs marocains issus, en grande partie, d’Oujda, de Guercif, Saïdia et Nador et exerçant dans les secteurs du bâtiment, de l’équipement et de l’artisanat. Ils auraient été questionnés à propos des motifs qui ont sous-tendu leur entrée en Algérie, de leur parcours professionnel, de leur identité et de leur permis de travail.
«Aujourd’hui, ces jeunes sont des laissés-pour-compte puisque personne n’évoque ce dossier et la mobilisation des associations des droits de l’Homme concernant ce sujet s’est, semble-t-il, essoufflée. Aucune ONG nationale n’a pris la peine de questionner le ministre de la Justice sur ce sujet pour en savoir plus sur le sort de ces ouvriers», nous a confié Hassan Ammari. Et de conclure : «Les autorités marocaines doivent également intervenir pour garantir les droits de ces citoyens et enquêter sur les causes de ces arrestations auprès de l’ambassadeur algérien».