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Le conseil de fondation de l'AMA, réuni mercredi à Colorado Springs (Colorado), a adopté à l'unanimité la recommandation de non-conformité de la Rusada.
La décision de l'AMA était largement anticipée depuis que le rapport indépendant sur le dopage dans l'athlétisme russe rédigé par l'ancien président de l'AMA, Dick Pound, avait mis en lumière que la Rusada avait aidé à dissimuler des cas positifs impliquant des athlètes russes.
La semaine dernière, la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) avait suspendu la Russie, ouvrant ainsi la voie à une éventuelle absence de la Russie des épreuves d'athlétisme des JO-2016 de Rio.
La décision mercredi de l'AMA signifie que la Russie ne peut plus organiser d'événements sportifs internationaux et met un peu plus encore, à neuf mois du rendez-vous de Rio, les autorités sportives russes sous pression.
Avant même l'annonce de l'AMA, le Comité olympique russe avait envoyé un message fort avec la création d'un comité ad hoc chargé de "nettoyer" la Fédération russe d'athlétisme.
L'AMA a également indiqué que "la Rusada (avait) fait part de sa volonté entière de travailler avec l'AMA pour résoudre les manquements à la législation antidopage qu'elle a reconnus".
"Il ne faut pas se méprendre, nous ne nous précipiterons pas dans ce processus de conformité, il faut que cela soit bien fait, il en va de l'intégrité du sport", a toutefois prévenu le président de l'AMA, Craig Reedie.
Plus tôt, le double champion olympique du 400 m haies Edwin Moses, membre du conseil de fondation de l'AMA, avait espéré que l'athlétisme russe soit purement et simplement privé des JO-2016.
Un message bien reçu par Dick Pound qui a toutefois estimé qu'il fallait attendre d'abord la réponse de la Russie.
"L'objectif est de faire changer les comportements en profondeur et non pas de se venger. Il doit bien sûr y avoir des répercussions, je comprends quand des athlètes disent +Ce n'est pas assez+, mais ce n'est pas la solution", a-t-il prévenu.
Outre la Russie, Andorre, Israël, l'Argentine, la Bolivie et l'Ukraine ont été également déclarées "non conformes".
Six pays dont la France ont été placés sous surveillance et ils ont maintenant jusqu'au 18 mars 2016 pour se conformer à la législation antidopage mondiale.
La France qui va organiser l'Euro-2016 de football et qui est candidate à l'organisation des JO-2024 avec Paris, a tardé à mettre sa législation en conformité avec le Code mondial antidopage entré en vigueur le 1er janvier. Le processus législatif pour conformer la loi française à la réglementation mondiale est en cours et va prévoir, comme stipulé dans le Code mondial antidopage, la possibilité d'effectuer des contrôles antidopage la nuit entre 23h00 et 06h00 du matin.
Une ordonnance de transcription dans la loi française a été présentée et signée au Conseil des ministres le 30 septembre. Il ne manque plus que les décrets d'application pour qu'elle soit effective.