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Dans ce cadre, la DEPF fait savoir, dans un premier temps, qu’un potentiel inexploité de commerce intra-africain existe dans de nombreuses catégories de produits, en particulier les produits agroalimentaires.
«Les exportations agroalimentaires marocaines vers l’Afrique ont connu une dynamique croissante de 15% (TCAM) depuis l’année 2000, avec une prépondérance des produits transformés et une montée récente des produits frais», a-t-on évoqué de même source soulevant que ces exportations vers l’Afrique ont été également concentrées sur les produits de base (farines, gruaux, semoules et agglomérés de céréales, extraits et essences de café ou de thé et fromage) mais avec une tendance haussière de la demande africaine d’autres produits alimentaires (légumes frais, congelés ou en saumure, agrumes, tomates fraîches et fruits frais). De plus, la publication dévoile que les exportations marocaines sont concentrées sur les pays de l’Afrique de l’Ouest (Guinée, Mauritanie, Sénégal et dans une moindre mesure Mali, Ghana et Gambie) et du Nord (Algérie, Libye, Egypte et Tunisie).
Par ailleurs, l’analyse du positionnement du Maroc sur les marchés africains pour les principaux produits agroalimentaires sélectionnés montre que le pays est soit absent soit très peu présent sur les principaux pays importateurs de ces produits au niveau du continent.
Ainsi, l’on signale que les exportations marocaines d’agrumes ne représentent que 4% des importations africaines sur la période 2007-2013 et, sont absentes des principaux marchés importateurs du continent, à savoir le Soudan, le Kenya et les Iles Maurice. Pour les jus de fruits et légumes, la DEPF rapporte que l’Afrique en importe 4% du marché mondial en 2013, dont les principaux fournisseurs sont l’Afrique du Sud, la Chine et l’Espagne précisant que le Maroc en détient 0,3% en moyenne avec une dynamique de 69%. Quant aux principaux débouchés des exportations marocaines, l’on relève qu’il s’agit de la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Burkina Faso et la Tunisie, soulignant que le Maroc reste quasi-absent de l’Afrique du Sud et de l’Angola, qui s’approvisionnent de pays lointains comme la Chine, l’Argentine et le Portugal.
L’on dévoile également de même source que le développement des exportations agroalimentaires marocaines vers le continent africain se heurte à de nombreuses contraintes qu’il faudrait surmonter dont la multiplicité des frontières nationales qui font obstacle au commerce intracontinental. A ce propos, les auteurs de cette analyse mettent en relief que l’obligation de traverser plusieurs frontières et de se conformer à des régimes commerciaux différents entraîne une faible intégration des marchés, facteur qui entrave le commerce intra-africain et le maintient en deçà de son potentiel.
Entre autres entraves, ils ont relevé aussi les coûts de transaction (transport et assurance) qui sont très élevés en Afrique et contraignent la croissance du commerce intracontinental. «Ces coûts sont en moyenne plus élevés pour le commerce intra-africain que pour les échanges avec le reste du monde», assure-t-on avant de mettre la lumière sur la faiblesse des infrastructures et de la logistique liant le Maroc au reste des pays africains, ce qui constitue un véritable frein au développement des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Afrique. En effet, l’on fait état, d’un transport maritime qui n’est pas suffisamment exploité entre les deux parties, et ce en plus de l’insuffisante infrastructure routière en Afrique indiquant au passage que l’absence d’accords de facilitation de transit vient aggraver ces carences.