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Tête d'affiche d'un cinéma africain aux réalités disparates, avec 3,7 milliards d'euros de revenus générés en 2014 et 2.000 films produits chaque année, Nollywood - la florissante industrie cinématographique du Nigeria - aiguise les appétits. Plusieurs start-up locales ou créées par des afro-descendants comme la française Afrostream, ont senti l'opportunité de distribuer autrement ces films très populaires jusqu'ici vendus à la sauvette sur des DVD souvent piratés.
"Avec un tel gisement de films, ce n'est pas étonnant de voir de telles start-up émerger", explique à l'AFP Pascal Lechevallier, consultant spécialiste des nouveaux médias et de la SVOD. Fort d'un catalogue d'une cinquantaine de films et d'une dizaine de séries "inédites", à l'image de "Before 30", sorte de "Sex and the City" version Lagos, Afrostream va lancer dès le 1er septembre son service de SVOD pour 6,99 euros par mois.
"Aujourd'hui, toutes les plateformes de SVOD se ressemblent. Les contenus qu'elles proposent sont uniformes", souligne à l'AFP Tonjé Bakang, un des co-fondateurs d'Afrostream, convaincu que le succès passe par une forte différenciation pour se distinguer des grands acteurs mondiaux. Avant même son lancement, Afrostream a déjà séduit près de 2.000 abonnés et levé 220.000 euros. Passé par l'incubateur d'Orange, la jeune pousse a même intégré l'Y Combinator, un des accélérateurs de start-up les plus réputés de la Silicon Valley.
Fondé en 2013 avec 60.000 euros de "fonds propres", Afrostream vise dans un premier temps le Sénégal et la Côte d'Ivoire, mais aussi les diasporas de France, Belgique, Suisse et Luxembourg, espérant attirer 50.000 abonnés pour être rentable dès la première année.
"Même si le marché européen reste important pour nous avec 15 millions d'afro-descendants et 10 millions de fans de culture «afro», on sait que le gros marché sera l'Afrique où il y a une classe moyenne de 300 millions d'individus", explique M. Bakang.