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empêche de prendre l’initiative en tant que socialistes africains libres
Emmanuel Golou : Le Maroc dispose de toutes les potentialités pour
assumer un rôle de locomotive de coopération et de développement en Afrique
Le Groupe socialiste au Parlement en collaboration avec la Commission des relations extérieures de l’USFP a organisé ce jeudi la deuxième édition de son colloque international sous le thème « La coopération et les enjeux de sécurité et du développement en Afrique de l’Ouest » en présence notamment du Premier secrétaire de l’USFP, des responsables des partis socialistes en Afrique de l’Ouest, à savoir Emmanuel Golou, président du Comité Afrique de l’Internationale socialiste et secrétaire général du Parti social-démocrate du Bénin, Ousmane Tanor Dieng, président du Parti socialiste sénégalais, Adjamagbo Johnson Fafui, secrétaire général de la Convention démocratique des peuples africains (Togo), Krekre Dagbo Firmin, vice-président du FPI (Côte d’Ivoire), ainsi que d’autres responsables du Mali et du Burkina Faso.
Dans son allocution d’ouverture, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a mis en exergue l’importance de ce colloque qui se déroule quelques semaines après le retour du Maroc à sa famille africaine, tout en soulignant le travail accompli par la diplomatie du parti de la Rose dans la lutte contre les séparatistes.
Le discours de Lachguar lors de cette première séance modérée par Mohamed Benabdelkader, responsable des relations extérieures de l’USFP, était axé sur l’unité et la souveraineté des partis socialistes africains. « Il est inconcevable, chers frères, que nous ne nous réunissions pour débattre de nos affaires et nos destins que sur invitation de Londres, Berlin ou Paris. Il est temps de nous réunir sur invitation de Dakar, de Bakama, De Braya, de Rabat, d’Abidjan, et autres capitales du continent. Rien ne nous empêche de prendre l’initiative, de coordonner les efforts et d’échanger les points de vue, en tant que socialistes africains libres, qui assument leurs responsabilités et disposent de leur pleine souveraineté ».
Par la suite, il a abordé les dangers auxquels font face les pays africains et leurs populations. « Mais le danger qui pourrait saboter les efforts de développement et les processus électoraux, est celui du démembrement de l’Etat et son dépérissement, de l’effritement du tissu social, en le divisant en milices armées et en groupes qui s’entretuent. Dans ce cas de figure, réaliser les objectifs du développement peut s’avérer impossible du fait de la montée des dangers du terrorisme, du séparatisme et des guerres civiles ». Et d’ajouter : « On ne peut réaliser le développement escompté eu égard aux dangers sécuritaires qui engendrent l’instabilité politique. De même qu’il n’y a pas d’espoir de sécurité et de paix sans développement durable. C’est la problématique que nous devons analyser aujourd’hui en tant que leaders socialistes et progressistes. Nous vous invitons donc à en débattre lors de ce colloque, en partant de nos valeurs et principes communs, et ce dans la perspective d’une coopération solidaire ; une coopération pour la sécurité, le développement sans omettre la dignité humaine qui constitue la pierre angulaire de notre identité en tant que socialistes africains ».
Pour sa part, Emmanuel Golou a salué au début de son allocution deux décisions prises par S.M le Roi et qui ont une forte valeur symbolique pour le continent africain : la régularisation des sans-papiers et le retour du Maroc à l’UA. « Je voudrais, a-t-il expliqué, aussi exprimer un autre plaisir d’être au Maroc chaque fois que S.M prenait l’initiative de consolider la place du Maroc sur le plan international. En effet, lors d’un colloque du même genre à Rabat, le Roi a ordonné la régularisation des sans-papiers pour qu’ils s’intègrent totalement dans la société marocaine. Il n’y a pas longtemps, à Addis-Abeba, SM le Roi a annoncé solennellement le retour du Maroc à l’Union africaine. J’en suis très heureux ». Et d’ajouter : « Le Maroc n’a pas oublié que des leaders africains du Ghana, du Mali, de Guinée Conacry, d’Egypte ou ce qu’on a appelé le Groupe de Casablanca, furent à l’époque à l’origine de la création de l’UA grâce à Feu Mohammed V, et le Royaume dispose de toutes les potentialités pour assumer un rôle de locomotive de coopération et de développement en Afrique. »
L’intervenant a considéré que le continent africain fait face à plusieurs défis d’ordre économique, social mais surtout sécuritaire. « L’Afrique est l’un des continents les plus agités au monde avec une forte présence des missions des Nations unies. Les groupes terroristes opèrent partout, en particulier en Afrique de l’Ouest ».
Il a estimé que la coopération Sud-Sud pourra donner des réponses efficaces pour faire face à ces défis. Tout en rappelant le rôle joué par le Maroc au cours de la Conférence de haut niveau sur la coopération Sud-Sud tenue à Marrakech en décembre 2003, il a mis en exergue la résolution onusienne 58-22 de l’Assemblée générale des Nations unies faisant de cette coopération un volet important de la coopération internationale pour le développement durable des pays en voie de développement, notamment en Afrique.
Par ailleurs, en marge de cette conférence, le Président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a reçu jeudi au siège du Parlement Emmanuel Golou, Ousmane Tanor Dieng, ainsi que les dirigeants des Partis socialistes du Sénégal, du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Burkina Faso, de la Guinée et du Cap-Vert.
Cette audience a été l’occasion de débattre de la situation actuelle en Afrique, des défis à relever, ainsi que des moyens susceptibles de consolider leurs relations, et ce dans l’intérêt de la population du continent.
Habib El Malki n’a pas manqué de saisir cette occasion pour remercier les pays africains qui ont soutenu le Maroc pour qu’il retrouve sa place naturelle au sein de l’Union africaine.