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L’APEBI appelle à revoir les conditions d'attractivité de la destination Maroc

«Malgré le ralentissement du secteur de l’offshoring impacté par la crise en Europe, nous restons dans une logique de croissance» déclare Lotfi Riffi

Mercredi 28 Mai 2014

L’APEBI appelle à revoir les conditions  d'attractivité de la destination Maroc
Le ralentissement que connaît le secteur de l'offshoring au Maroc est d’ordre mondial, estime Lotfi Riffi, vice-président de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI).
« C'est vrai que notre secteur ne connaît plus la croissance à deux chiffres des années passées. Il faut noter que ce ralentissement est mondial. L'Europe traverse une période de crise qui a fortement impacté les budgets des donneurs d'ordre. Malgré tout, nous restons dans une logique de croissance. Et sommes en train d'atteindre près de 10.000 consultants dans notre secteur», a confié Lotfi Riffi, également directeur général d'Omnishore, dans un entretien accordé au site usinenouvelle.com
Faisant le bilan du secteur de l'outsourcing informatique, il a confié : «Nous sommes dans la phase dans laquelle nous faisons un état des lieux, de l'activité ITO notamment. A ce titre, plusieurs chantiers sectoriels sont en cours. Nous sommes en train de redéfinir la vision Maroc Numeric qui est arrivée à terme et celle de l'offshoring. Nous allons bientôt disposer d'une nouvelle feuille de route avec un contrat cadre qui sera signé avec le ministère de tutelle ».
A propos des localisations et des actions menées pour améliorer l’attractivité de ces dernières au Maroc, il a indiqué que « Casablanca et Rabat restent les villes les plus dynamiques. Mais on peut citer aussi, Fès, Tétouan et Oujda ». Ainsi, constate-t-il, «il y a eu notamment des efforts faits pour rendre ces sites plus attractifs en améliorant les conditions commerciales. Certains sites sont au stade du réajustement de la stratégie commerciale comme les zones d'offshoring de Fès ou Tétouan pour se mettre au niveau de Casablanca et de Rabat ».
S’agissant des ressources humaines dans ce secteur, il a rassuré que la pénurie de compétences d’il y a 5 ou 6 ans, ne se posait plus et que « les profils juniors jusqu'à 5 ans d'expérience sont disponibles et commencent à être expérimentés ».
Précisant son propos, il ajoute que plusieurs établissements de formation ont même vu leur capacité augmenter et qu’« il y a eu aussi des plans de formation dédiés pour des profils bac+2, bac+3 qui répondaient aux attentes des sociétés d'offshoring ». 
Une évolution qui a sans doute contribué à améliorer la destination Maroc, d’autant plus que «nous continuons de recevoir chaque mois de nouvelles entreprises qui viennent s'installer au Maroc dans les sites dédiés comme Rabat Technopolis ou Casanearshore qui a accueilli IBM».
Conscient de la concurrence accrue que représentent les pays de l'Est et même d'Europe de l'Ouest comme l'Espagne, il préconise à ce niveau de faire le bilan pour repositionner l’offre marocaine dans les grandes lignes et faire évoluer le contrat cadre signé il y a 4 ou 5 ans.
Concrètement, « il faut repositionner le Maroc, être peut-être plus agressif et savoir mieux attirer les investisseurs. Nous avons à revoir le cadre global. Il faut que nos sites proposent le meilleur de la technologie en termes de liaisons télécoms où il faut baisser les tarifs. Les trois opérateurs marocains se sont d'ailleurs engagés sur ce terrain à baisser le coût de leurs prestations». Mais pas seulement, « il y a aussi les incitations à revoir. Les accompagnements de l'Etat en termes de formation complémentaire. Ce sont les points sur lesquels nous sommes en train de plancher ».
Il estime également que « la stratégie du Maroc ne doit pas être uniquement basée sur le coût journalier d'occupation. Nous avons d'autres atouts à faire valoir comme la proximité par exemple. Nous sommes à une heure de décalage horaire avec nos principaux donneurs d'ordre ».
Sur la Tunisie, qui possède aussi une bonne expérience en matière d'offshoring avec des coûts sensiblement inférieurs à ceux du Maroc, la réponse de Lotfi Riffi est on ne peut plus claire. « Nous voyons la Tunisie comme un marché complémentaire au nôtre. Il permet aux donneurs d'ordre de diversifier leur risque en s'implantant dans les deux pays », confie-t-il. A la question de savoir quels sont les points forts qui font défaut à l'offshoring marocain, il répond : « Le premier point est la communication et le marketing du savoir-faire marocain. Nous ne pouvons vendre notre success story qu'à travers les projets que nous avons réalisés. Parce qu'elles rassurent, nous avons intérêt à mettre en avant les réalisations existantes. Nous avons dans notre pays des équipes capables de monter et de développer des systèmes d'information dans plusieurs secteurs d'activité. J'ai le sentiment que le secteur IT marocain est méconnu de la majorité des PME  françaises ». Autre point, le deuxième, «consiste à revoir les conditions d'attractivité de la destination Maroc. Il faut les mettre à jour. Une part du tassement de la croissance à laquelle vous avez fait allusion résulte de l'insuffisance d'adaptation de l'offre du Maroc aux conditions de marché qui évoluent vite », poursuit-il. 
Enfin, « le troisième point revient au développement que j'ai évoqué du concept de co-localisation », conclut-il.    

Alain Bouithy

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