L’AMDH s’élève contre les campagnes takfiristes

N’en déplaise à tous ces takfiristes qui s’escriment à vouloir imposer leur vision extrémiste à une société connue pour sa tolérance et qui aspire à des lendemains meilleurs faits de plus d’ouverture d’esprit, du droit à la différence, de dialogue et de débat responsables.

On en a pour autre preuve le tout dernier communiqué de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH). L’Association  condamne avec force les campagnes takfiristes  haineuses appelant à la violence contre des intellectuelles et des politiques dont le seul (crime)  est d’avoir exprimé leur opinion ou donné leur avis vis-à-vis de questions débattues au sein de notre société. Le communiqué de l’AMDH exprime ses préoccupations profondes devant les développements qui ont suivi ces campagnes takfiristes qui sont à l’encontre  des principes des droits humains et qui dépassent nos frontières pour s’étaler vers le Maghreb, l’Afrique et le monde arabe.  Il est nécessaire de former un front pour la préservation d’acquis obtenus de haute lutte, des décennies durant, par le peuple marocain, peut-on lire dans ledit communiqué émanant du Bureau central de l’AMDH.

Le communiqué prend également note de cette escalade takfiriste contre la démocratie et les droits de l’Homme à travers certains sites électroniques  dont se servent quelques «cheikhs » appellant à la haine et à la violence contre des personnalités politiques ou intellectuelles. Le communiqué cite en exemple, la campagne haineuse du  tristement célèbre Abdelhamid Abou Naïm, un takfiriste qui avait accusé d’apostasie Driss Lachguar,  Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires, et nombre de personnalités du monde politique, associatif et culturel. Le communiqué rappelle aussi que le triste apôtre en question reprochait au Premier secrétaire de l’USFP ses points de vue et idées concernant la polygamie, l’héritage et l’égalité entre l’Homme et la Femme. Le communiqué de l’AMDH évoque également les attaques des takfiristes via internet contre plusieurs militants, intellectuels et politiques marocains tels le martyr Ben Barka, le regretté Mohamed Abd El Jabri, Mohamed Bensaid Ait Idder, Abderrahmane Youssoufi, Abdellah El Aroui ou encore Ahmed Assid.