Lors d’une journée d’étude sur les "Règles antidopage appliquées au Maroc en 2022", organisée par l'AMAD à Bouznika, Mme Abouali a souligné la nécessité pour les fédérations d'inclure les dispositions reconnaissant la compétence et la responsabilité de l'Agence mondiale antidopage, dans leurs politiques et règlements.
Les instances fédérales sont également appelées à accepter et respecter l'esprit et les termes du programme national antidopage ainsi que les lois antidopage afin de pouvoir bénéficier d'une aide financière ou autre soutien du gouvernement et/ou du Comité national olympique marocain. Elle a ajouté que les fédérations ont l’obligation de mettre en place des mesures disciplinaires pour interdire aux membres et encadrants de soutenir les sportifs sous la tutelle de l’AMAD utilisant des produits ou des procédés dopants.
De son côté, le président du pôle de contrôle et d’investigations au sein de l’AMAD, Youssef El Youssfi, a indiqué que le rôle de l'agence consiste à lutter contre la propagation de l'usage des substances dopantes dans le domaine sportif au Maroc en adoptant des mesures proactives en vue d'empêcher l'arrivée de ces substances dans les milieux sportifs marocains, et à adopter des méthodes scientifiques pour former les athlètes grâce aux entraînements intensifs. Il a fait savoir que l’agence dispose d'un conseil disciplinaire chargé de statuer sur tous les dossiers disciplinaires liés au dopage des athlètes et de déterminer les sanctions appropriées, ainsi que d'imposer des sanctions pénales aux personnes qui font le commerce de substances dopantes.
Le conseiller juridique, Mokhtar Sentissi, a pour sa part mis l’accent sur la loi 97-12 relative à la lutte antidopage adoptée par le Parlement en août 2016 à l’unanimité.
Ce texte, qui vise à prévenir et combattre le dopage et à préserver la santé des sportifs, a été suivi par l’approbation par le conseil de gouvernement en mai 2019 d’un projet de décret de lutte antidopage en application de la convention internationale en la matière adoptée par l’UNESCO et signée à Paris en octobre 2005, ainsi que le Code mondial antidopage.
Selon M. Sentissi, le projet de décret accentue le contrôle sur les catégories sportives prioritaires, à savoir les athlètes des équipes nationales olympiques et paralympiques, les sportifs susceptibles d’être sélectionnés en équipes nationales, ainsi que ceux qui s’entraînent en autonomie mais participent à des compétitions internationales.
Cette journée d’étude a été dédiée à la présentation du plan d’action 2022 de l’AMAD aux fédérations, ainsi qu’à l’examen de la coopération en matière de lutte antidopage au Maroc.