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Ksar Ait El Haj Ali, un exemple de coexistence ethnique et religieuseMercredi 2 Juillet 2014
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Ksar Ait El Haj Ali à Tinghir est un monument historique vivant qui témoigne clairement du rôle social, économique et politique que jouait ce patrimoine culturel depuis des siècles. Erigé selon certains récits au cours du XIVème ou du XVème siècle, ce Ksar est aussi un exemple flamboyant de la coexistence qui régnait, dans la région et au-delà, entre Arabes, Amazighes, Juifs et Africains venus avec les caravanes. Ces diverses composantes ethniques ont laissé leurs marques sur ce monument et sur la ville de Tinghir, comme l’attestent les mosquées, les synagogues, la mikveh (hammam juif) et le souk érigés dans le ksar. Peu de gens savent qu’il y avait une mikveh à Tinghir, a indiqué à la MAP, Mohamed Bousaleh, directeur du Centre de conservation et de réhabilitation du patrimoine architectural des régions de l’Atlas et du Sud. Ce ksar, qui illustre la profondeur des liens et le niveau de coexistence entre les différentes composantes ethniques y ayant vécu, se caractérise par sa construction en pisé (coffrages en bois et briques en terre) auréolée de petites fenêtres en fer de toute beauté, qui témoigne du savoir-faire des artisans marocains. Ce monument est encore habité en grande partie, s’est réjoui M.Bousaleh, en déplorant, toutefois, que la partie attenante à l’entrée principale de l’édifice soit à l’abandon. Ksar Ait El Haj Ali se compose d’un espace public, d’une Assemblée (Tajemmaat) ou siègent des représentants des familles résidantes, outre des espaces consacrés aux professions artisanales, qui étaient réparties selon les ethnies. Le bâtiment de l’entrée, qui avait plusieurs fonctions commerciales et sociales, donnait accès à un dédale de ruelles bien agencées et chaque groupe ethnique résidait dans une section du Ksar, chose qui a permis une coexistence sans pareille dans un endroit entouré de murailles. D’autre part, M.Bousaleh a relevé que les ornements de ce vestige se caractérisent par une simplicité et une force reflétant la créativité et le savoir-faire de l’artisan marocain, qui cherchait un équilibre entre la forme et les composantes de l’édifice.
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