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Driss Lachguar préside la réunion du Conseil national de la Chabiba
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Khaoula Lachguar a souligné que la question de l’élaboration d’ « un modèle de développement purement marocain ne date pas d’aujourd’hui », tout en rappelant l’expérience du gouvernement d’Abdellah Ibrahim qui a posé les jalons de l’indépendance économique du pays en mettant en place des institutions qui constituent le levier du développement notamment la CDG, la BNDE, ainsi que d’autres institutions similaires et en créant une industrie de sidérurgie à Nador.
Le deuxième modèle de développement a été initié par Abderrahmane El Youssoufi. Selon Khaoula Lachguar, ce modèle avait pour but d’améliorer le pouvoir d’achat des Marocains, notamment les couches moyennes. « Durant cette période, l’investissement public est passé de 30 à 36% du PIB et d’autres mesures ont été prises comme l’augmentation des salaires des fonctionnaires et le rééquilibrage des Caisses de retraites », a mis en avant la membre du Conseil national de l’USFP.
Selon elle, le nouveau modèle de développement doit trouver une solution aux disparités sociales et territoriales, rappelant que les Congrès de l’USFP depuis 2008 ont mis en garde contre ces disparités et appelé à l’élaboration d’un nouveau modèle de développement qui prendrait en compte essentiellement l’équité sociale.
Elle a également fait allusion à une journée d’étude organisée par l’USFP en 2018 sur le nouveau modèle de développement et durant laquelle le Parti de la Rose avait considéré que les projets de développement n’ont pas accompagné les demandes croissantes des citoyens et ne répondaient pas à leurs multiples attentes d’une part et que, d’autre part, le développement économique dans plusieurs secteurs vitaux n’a pas permis de lutter efficacement contre la précarité et l’exclusion sociale.
Selon Khaoula Lachguar, l’USFP avait souligné également lors de cette journée que le Maroc a besoin d’un Etat fort, juste, moderniste et solidaire.
« Nous ne sommes pas des anarchistes, nous croyons en un Etat fort, condition sine qua non pour garantir la stabilité et la sécurité et défendre les frontières du Royaume et ses intérêts économiques », a-t-elle affirmé, tout en se félicitant de la réaction « même tardive » du ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Economie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, au sujet des produits turcs qui ont envahi le marché marocain, notamment les produits de textile. « Un Etat fort est celui qui défend les intérêts de la nation », a précisé Khaoula Lachguar.
L’USFP soutient également que l’Etat soit juste. « Nous ne voulons pas un Etat qui soit neutre. Nous voulons un Etat qui soutient et aide les pauvres et les régions pauvres. Nous voulons un Etat social qui œuvre à réduire les disparités entre les couches sociales et entre les régions », a-t-elle précisé.
Le Parti de la Rose, selon la membre du Conseil national, appelle à une société moderniste, c’est-à-dire « une société ouverte sur le monde et sur les développements scientifiques. Ce point parait évident, mais ce n’est pas le cas, car il y a des parties conservatrices au sein de la société qui voient dans la société ouverte et moderniste un danger pour leur projet », a-t-elle précisé lors de cette rencontre organisée au Complexe culturel Hassan Skalli à Sidi Bernoussi. Et d’ajouter : « La société moderniste n’est pas un luxe, mais une exigence sociétale ».
Par la suite, Khaoula Lachguar a évoqué la vision de l’USFP concernant le nouveau modèle de développement déclinée dans son mémorandum présenté à la Commission spéciale chargée d’élaborer ledit modèle. Laquelle vision est articulée autour de cinq axes principaux, à savoir les piliers institutionnel, économique, social, sociétal et culturel.
Khaoula Lachguar a, par ailleurs, estimé qu’il est temps de réviser les lois électorales pour qu’elles soient au diapason des aspirations de la société marocaine, tout en appelant notamment au retour au scrutin uninominal au lieu du scrutin de liste appliqué actuellement.
Il convient de rappeler que cette rencontre a été modérée par le secrétaire de la section Sidi Bernoussi de l’USFP, Brahim Rachad, qui a mis l’accent dans son intervention sur les différents chantiers que le Maroc a initiés ces dernières années notamment aux niveaux de l’infrastructure et de l’industrie, soulignant que les rapports aussi bien nationaux (HCP, Bank Al-Maghrib…) que internationaux font l’éloge parfois des réalisations accomplies au Maroc et critiquent d’autres parfois les dysfonctionnements surtout au niveau social.