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Dans ce cadre, un large mouvement de solidarité a été initié par les journalistes et les défenseurs des droits humains. Au sein de la MAP, le bureau SNPM s’est élevé contre cette décision que l’un de ses membres juge « aberrante ». « Nous nous indignons, bien évidemment, face à cette injustice et notre réaction ne se fera pas attendre », explique Nizar Lefraoui, membre du bureau local dudit syndicat.
Pour sa part, Mustapha El Kadaoui, un vétéran de l’agence, s’est dit consterné par cette révocation. « J’ai passé presque quatre décennies à la MAP et je peux vous assurer que ce qui s’y passe actuellement relève de l’arbitraire. Révoquer une journaliste qui a consacré plus de la moitié de sa vie à cette agence à cause d’une erreur sur le nom d’un diplomate, c’est vraiment insensé », dit-il.
Et d’ajouter en guise d’argument : « Il m’est arrivé un jour de confondre le nom du président équato-guinéen avec celui du Nigeria de l’époque, Obasanjo. L’Opinion (le journal) qui avait publié le message de félicitations Royales adressé à M’Basogo, n’a même pas pris la peine de publier de rectificatif, ce qui a poussé le gouvernement de Guinée équatoriale à protester officiellement auprès de notre ministère des Affaires étrangères. On a alors frôlé la crise diplomatique. En ce qui me concerne, Feu Bargache (Rédacteur en chef à l’époque) m’a signifié que j’allais avoir une mise à pied d’un mois. Mais ce fut sans compter sur l’acharnement de mes deux responsables hiérarchiques, à savoir feu Mejjou Bougrine et Mohamed Fennane qui sont allés voir le directeur général Abdellatif Fenjiro pour lui expliquer qu’un rectif a bel et bien été publié sur le fil deux heures après la diffusion de la dépêche litigieuse et que c’était donc au journal L’Opinion d’être poursuivi et non le journaliste de la MAP. Résultat : aucune sanction… »
D’autres journalistes rappellent au nouveau patron de la MAP qui feint d’oublier que, sous sa direction, d’autres fautes professionnelles autrement plus graves ont été commises sans qu’il y ait la moindre réaction de sa part. Sa clémence couvre donc les fauteurs, mais n’épargne jamais les voix dissonantes.
La décision prise par lui à l’endroit de Fatima Hassani ne peut donc s’expliquer que si l’on la remet dans son véritable contexte. En l’occurrence la mise au pas des syndicalistes dans l’objectif de vider la MAP de ses meilleurs professionnels. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à relire les déclarations qu’il a diffusées récemment sur le fil de l’agence.
Traitant de la question du climat social au sein de celle-ci, il a relevé que "pour qu'un dialogue social prospère, il faut que les acteurs sociaux légitimes gagnent en maturité et en professionnalisme", soulignant qu'"il n'y a pas de réformes sans résistances. Et que toutes les résistances ne sont pas toujours légitimes".
Ce qui rend caduque la seconde partie de sa déclaration faisant l’éloge de la fibre patriotique très élevée et le sens du sacrifice qui distinguent les journalistes de la MAP puisqu’elle a permis de faire passer un message gravissime. La photographie sociale de l'Agence, selon lui, rend d'abord nécessaire "un large plan de départ volontaire négocié avec les personnels et implique une modification volontariste de sa sociologie.
« Il faut adapter la structure du personnel aux enjeux stratégiques de l'entreprise et à ses défis », a-t-il dit en guise d’annonce d’une vaste opération de dégraissage des effectifs.