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En attendant, au Maroc comme à travers le monde, des centaines de femmes vivent un vrai cauchemar au quotidien. Le bilan est très édifiant à cet égard. Qu’elle soit dans la rue, chez elle, ou au travail, la femme marocaine est victime d’agressions physiques et verbales en tout genre. Selon le 4ème rapport du réseau Anaruz (Réseau national des centres d’écoute des femmes victimes de violences), la majorité des cas déclarés auprès du réseau sont dus à la violence conjugale. Ce qui n’occulte en aucun cas l’existence d’autres genres de violence dont les agressions sexuelles, qui touchent 13% des femmes marocaines, les violences économiques, affectant 35% de la gente féminine, et enfin, les violences juridiques dont souffrent 9% de Marocaines. Le rapport souligne également la progression de la violence sexuelle (corporelle et psychologique) hors cadre du mariage. Celle-ci concerne 11% des Marocaines et prend des formes diverses allant du harcèlement au viol, en passant par l’agression et la tentative de viol. A ce propos, le rapport précise d’ailleurs que près de 50% des cas de violences sexuelles perpétrées à l’encontre des filles ou femmes dans l’espace public touchent notamment les célibataires. Des célibataires que l’acte condamne au mariage, voire au suicide, dans certains cas.
Si certaines femmes ont eu le courage de faire part à leur entourage de leur statut de victimes, bon nombre d’entre elles préfèrent taire leur calvaire, trop honteuses et terrifiées à l’idée d’entamer une action en justice, ou au moins se confier à une association. Résultat : les violences sexuelles deviennent une arme de combat et du coup, l’impunité prévaut et les crimes ne sont pas châtiés.
Il est évident qu’une seule journée consacrée à la femme n’est et ne sera jamais suffisante pour faire entendre toutes ces voix qui crient à l’injustice et essaient de faire valoir leurs droits. Des lois existent bel et bien, encore faut-il les appliquer avant de songer à en élaborer d’autres.