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Selon des organisations internationales des droits de l'Homme, le nombre d'exécutions a plus que doublé en 2015 par rapport à l'année précédente en s'établissant à 1998 cas, soit le plus grand nombre jamais enregistré depuis l'année 1989.
A l’échelle nationale, le débat autour de l'annulation ou le maintien de la peine capitale refait surface, malgré la présence de positions contrastées au sein de la société sur cette sanction, eu égard à la gravité des crimes commis par les condamnés à mort ainsi que leurs effets sur les proches des victimes.
Il existe en principe deux courants : le premier appelle à l'annulation de cette sanction et sa transformation en peine alternative, considérant que cette annulation demeure avant tout une revendication humaine, contenue dans le protocole se rapportant à la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
Le deuxième courant soutient que l'abolition de cette sanction ne doit pas englober tous les crimes, étant donné que la lutte contre le terrorisme exige en même temps la garantie des droits des victimes dont leur droit à la vie.
Le président du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Driss El Yazami, avait mis l'accent lors du 6ème Congrès mondial contre la peine de mort qui se tenait du 21 au 23 juin à Oslo en Norvège, sur la nécessité d'élargir le champ d'action des différents acteurs œuvrant à l'abolition de la peine de mort pour inclure, particulièrement, la société civile, les différentes instances des droits de l'Homme ainsi que les écrivains et les artistes.