-
Driss Lachguar reçoit les dirigeants des partis de Palestine, du Koweït et de Libye
-
La portée stratégique de la régionalisation avancée exige une implication accrue de tous les acteurs dans le processus de concertation et de dialogue constructif
-
La Chambre des représentants et le Haut Conseil d'Etat libyens s'accordent sur la phase préliminaire des échéances électorales
-
Crise libyenne : Nasser Bourita souligne la nécessité impérieuse de s'imprégner de l'"esprit de Skhirat"
-
Libération de quatre ressortissants français retenus à Ouagadougou depuis décembre 2023 suite à la médiation de SM le Roi
Un appel du cœur donc pour panser les plaies de cette majorité silencieuse de victimes qui n'est pas près d'oublier les traitements cruels subis, sur le plan physique mais aussi et surtout psychologique. " La balle est, aujourd'hui, dans le camp du gouvernement Abbas El Fassi, appelé désormais à mettre à disposition les moyens nécessaires pour aider les victimes de l'arbitraire à surmonter leur épreuve ", estime cet autre observateur averti du dossier des droits de l'Homme au Maroc.
A cet égard, il convient de souligner que le suivi médical des victimes a été l'œuvre principale, pour ne pas dire la seule, d'une minorité d'individus ayant subi eux-mêmes les affres des années de braise ou ayant des proches qui en auront souffert. Abdelkrim Manouzi, gastroentérologue, ou encore Omar Jbiha, médecin généraliste et ancien président de l'AGAIM (Association Groupe Amnesty International- Maroc), offrent ici un exemple éloquent. Mais il faut dire que leurs efforts, ainsi que de certains de leurs collègues, étaient insuffisants pour répondre aux attentes de victimes qui se comptent par dizaines de milliers. Plus de 50% d'entre elles ont plus de 50 ans et plus de 20% ont plus de 70 ans. Les affections dues aux séquelles des tortures sont pour la plupart psychologiques. D'où la nécessité de création d'un centre national pour s'occuper de leur traitement. Au-delà de cet appel, les participants au Colloque ont exhorté l’actuel Exécutif à la ratification du protocole facultatif annexe à la Convention internationale contre la torture et autres formes de traitements inhumains et dégradants. Intervenant à ce sujet, la présidente de l’OMDH, Amina Bouayach, a appuyé ce plaidoyer pour la ratification dudit protocole et la concertation sur le mécanisme national à mettre en place pour rendre visite aux lieux de détention, dont les modalités de création (mécanisme) sont stipulées par le protocole. Ce plaidoyer, qui entre dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’IER (Instance Equité et Réconciliation), est aujourd’hui au centre des occupations de l’ONG présidée par Amina Bouayach, chargée depuis janvier 2010 d’examiner les formules de mise en place de ce mécanisme national, les critères de choix du groupe de travail pour élaborer le document de référence et le programme d’action d’organisations de défense des droits de l’Homme pour accompagner les travaux de ce groupe.
Pour rappel, le Royaume du Maroc a signé la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, le 18 janvier 1986 et l’a ratifiée le 21 juin 1993. De ce fait, il a été l’un premiers pays à avoir signé et ratifié cette Convention. Plusieurs ONG nationales oeuvrent aujourd’hui pour que le Royaume ratifie le protocole facultatif annexe à cette Convention internationale contre la torture, adoptée le 10 décembre 1984 par l’Assemblée générale des Nations unies et entrée en vigueur le 26 juin 1987.